Guinée : le « deal » politique entre les partis de Cellou et d’Alpha Condé…

CONAKRY-En lieu et place d’une CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) technique, la Guinée vient de se doter d’une nouvelle CENI haute politique, dans laquelle quatorze (14) postes sur dix-sept (17) reviennent aux partis politiques. 

L'Assemblée Nationale vient d'adopter la nouvelle loi sur la CENI comprenant un total de vingt-neuf (29) articles répartis en quatre (4) titres. Cette nouvelle loi ramène à dix sept (17) le nombre de commissaires en lieu et place des vingt-cinq (25). 

La répartition est la suivante : Deux (2) désignés par les organisations de la société civile;Un (1) désigné par l'administration;Quatorze (14) désignés par les partis politiques dont sept (7) de la mouvance présidentielle et Sept (7) par ceux de l'opposition.

 Dans cette nouvelle loi, des critères ont été admis sur le choix des partis politiques qui doivent siéger à la CENI. Ces critères sont entre autres: Avoir participé aux deux (2) dernières élections nationales (législatives et présidentielles) précédant la mise en place de la CENI; Avoir au moins deux (2) députés à l'assemblée nationale. 

L’adoption de cette nouvelle loi sur la CENI fera jaser. Car peu de partis politiques ont réussi à obtenir deux représentants au parlement aux dernières élections législatives. Comme à l’adoption du code électoral, les deux plus grandes formations politiques du pays, à savoir le RPG arc-en-ciel et l’UFDG ont réussi à imposer leur diktat sur les petits partis. 

Si l’on se fie aux résultats des dernières législatives et à la participation à l’élection présidentielle, c’est seulement l’UFDG, l’UFR, l’UDG et le PEDN de Kouyaté qui auront droit de désigner des représentants à la CENI au compte de l’opposition. Quant à la mouvance, elle se taillera sans doute  la part du lion. 

A suivre…

Bah Boubacar Loudah

Pour Africaguinee.com

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