Guinée : Lancement du concours d’accès aux Classes préparatoires aux grandes écoles…
CONAKRY- La ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MERSRI), a procédé au lancement des épreuves du concours d’accès aux classes préparatoires aux grandes écoles de Dalaba et à l’Institut Félix Hophouet Boigny de Yamoussoukro. L’évènement a eu lieu ce vendredi 11 août, à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry.
Pour cette session 2023-2024, plus de 500 candidatures ont été enregistrées pour une quarantaine de places. Il s’agit d’une initiative qui a vu jour en 2017.
« Son excellence le président de la République, le colonel Mamadi Doumbouya m’a instruit d’ouvrir à la rentrée 2023 à 2024, les classes préparatoires en République de Guinée pour une formation d’élite. Il a rappelé qu’après l’ouverture du Prytanée militaire, il faut qu’on aille vers les classes préparatoires et qu’on ouvre l’Institut polytechnique ici en Guinée. Cela va de sa volonté de former une élite guinéenne compétitive, mais également au service de la Guinée.
Aujourd’hui, vous avez constaté l’engouement qu’il y a derrière ce concours. Et pour nous, c’est un moment historique parce que depuis l’initiative portée par mon département en 2017, c’est cette année que la Guinée va recruter une première promotion pour accéder aux classes préparatoires et sur nos territoires« , a expliqué Dr Diaka Sidibé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MERSRI).
Ces grandes écoles vont pousser les jeunes guinéens à se former pour avoir eu l’accès aux plus grandes écoles d’ingénieurs du monde, aux plus grandes écoles d’administration de commerce. Néanmoins, la finalité serait de revenir et de servir la République avec patriotisme et avec amour, ajoute la ministre.
« Notre département a mis tous les bouchons doubles pour que nous puissions respecter cette instruction du chef de l’État et du gouvernement. Les moyens ont été mis à notre disposition pour la formation des enseignants qui vont être recrutés pour les infrastructures et pour les équipements. Tout a été mis en œuvre aujourd’hui grâce à l’appui de docteur Bernard Gomou, chef du gouvernement et Premier ministre« , renchérit la ministre.
Partenaire de la Guinée dans cet ambitieux projet, la Côte d’Ivoire se dit prête à recevoir les lauréats de ce concours.
« C’est une bonne collaboration que nous avons depuis un certain nombre d’années. Cette année c’est un grand défi parce que généralement on était habitué à une centaine de candidats et cette année on est à plus de 500 candidats. Donc l’organisation comme vous le voyez est un peu rude mais nous tenons, les épreuves ont bien démarré et nous espérons tirer les meilleurs candidats pour intégrer les classes préparatoires l’année prochaine », rassure Kouadio Brou, enseignant à l’institut National Polyclinique Félix Houphouët-Boigny et chef de délégation pour l’organisation des concours d’entrée dans les CPGE en Guinée.
Le concours se déroule tout d’abord avec la filière qui regroupe les Mathématiques, Physiques et Sciences de l’Ingénieur (MPSI). En outre, la culture générale et l’anglais. Ladite filière va permettre de déterminer la capacité de réflexion de ces candidats qui sont tous passés par un premier filtre de baccalauréat. C’est à l’issue duquel Bac que seuls, ceux qui ont eu 12 de moyenne sont admissibles à passer ce concours.
« Ce sont les meilleurs que nous estimons du baccalauréat guinéen, que nous réévaluons à travers des sujets qui ont été choisis par la Côte d’Ivoire et qui vont nous donner un résultat que nous espérons vraiment comme toutes les années antérieures, un résultat du mérite. La spécificité, c’est que cette année, nous souhaitons ouvrir la filière MPSI. C’est la raison pour laquelle nous envoyons des étudiants à Yamoussokro mais en collaboration avec cette institution sœur de la Côte d’Ivoire, nous avons co-organisé ce concours afin dans un premier temps, sur instruction des autorités, de recruter 40 élèves étudiants qui vont être installés à Dalaba pour cette filière.
Ensuite, nous allons prendre une dizaine d’autres que nous allons continuer à travers cette coopération, à envoyer en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas un objectif obligatoire à atteindre en terme de moyens, mais c’est en terme de qualité. C’est le résultat du concours, l’évaluation qui va en découler qui va déterminer le nombre d’admis et en fonction duquel nombre nous allons choisir les candidats qui vont être orientés, soit à l’école préparatoire de Dalaba ou l’Institut Polytechnique Félix Hophouet Boigny de la Côte d’Ivoire« , explique Abdoulaye Keita, coordinateur et conseiller chargé des missions au MERSRI.
Balla Kalivogui, lauréat du complexe scolaire Haby Camara, estime que ce concours représente un atout pour lui, d’exceller dans ses études. Sa collègue Hadja Mariam Baïlo Diallo, une autre lauréate de l’école Saint André de Labé, martèle que sa motivation pour le concours, est due au fait qu’elle aime les matières scientifiques. « Je veux être ingénieur, aller poursuivre mes études en Côte d’Ivoire« , a-t-elle souhaité.
L’autre particularité des classes préparatoires, ce que les étudiants seront pris en régime internat : ils seront logés, nourris…et dans des conditions optimales de vie et d’apprentissage qui leur permettent d’être parmi l’élite de l’intelligentsia du pays.
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Créé le 11 août 2023 17:42Nous vous proposons aussi
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