Guinée : la junte interpelée sur les crimes « répétés » à Conakry…

CONAKRY-Deux morts ont été enregistrés à Conakry en moins d’une semaine sur l’axe Hamdallaye-Cimenterie. Le premier crime est intervenu le 22 novembre tandis que le second s’est produit le 27 du mois en cours. Les victimes, Ousmane Bah, commerçant âgé de 30 ans et Mamadou Yaya Bah, lycéen de 22 ans, ont été tués par balles, selon leurs proches, dans des incidents liés à des protestations contre le délestage électrique à Conakry.

Ces homicides à répétition relancent la question sur la « banalisation » de la vie humaine, selon Cellou Baldé. Cet acteur politique fustige l’attitude des forces de sécurité qui selon lui sont incapables de sécuriser une maison d’arrêt, mais promptes à loger une balle dans la tête d’un citoyen.

« Les forces de sécurité sont incapables de sécuriser une maison d’arrêt, sont incapables de sécuriser les paisibles citoyens, mais elles sont promptes à loger une balle dans la tête d’un citoyen qui revient d’une activité laborieuse pendant toute une journée. Il y a eu le jeune qui revenait de la ville, qui a été récemment assassiné du côté de Hamdallaye« , a dénoncé Cellou Baldé, membre du bureau exécutif de l’Ufdg.

Outre le cas du jeune tué à Hamdallaye, l’acteur politique point un autre cas similaire survenu dans la haute banlieue de Conakry, précisément à la T8. « La banalisation de la vie humaine, doit cesser dans notre pays« , interpelle Cellou Baldé.

Si pour le meurtre de Ousmane Bah (30 ans) le ministre de la Justice annonce l’ouverture d’une enquête, en revanche, pour le cas du lycéen Mamadou Yaya Bah, le Gouvernement n’a fait aucun commentaire.

Des heurts en lien à ce récent crime ont encore éclaté hier mercredi 29 novembre 2023 à la T8. Des mouvements au cours desquels, un autre jeune a été blessé par balle au niveau du tibia, a-t-on appris.

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com