Guinée : Grosse polémique autour de l’arrestation et l’extradition du terroriste Saleh Ould Cheick…

Saleck Ould Cheikh , à sa descente d'avion à l'aéroport de Nouatchott

CONAKRY- L’extradition « prématurée » du terroriste mauritanien Saleh Ould Cheick vers son pays suscite des controverses en Guinée. Ce djihadiste membre d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qui était en cavale depuis trois semaines, a été arrêté le mardi 19 janvier par la gendarmerie guinéenne à Boké. Le fugitif qui provenait de la Guinée Bissau a attenté à la vie d’un gendarme guinéen au moment de son arrestation.

En extradant ce terroriste qui a tenté de tirer sur un gendarme guinéen, les autorités du pays ont commis une faute.  C’est du moins ce que croient certaines sources judicaires, qui estiment qu’il aurait été loisible d’auditionner Saleh Ould Cheick sur ce délit avant de l’extrader vers son pays.

« Le terroriste qui a été arrêté sur notre territoire a commis d’actes d’agression en tentant de tirer sur un gendarme. Il devait y avoir une procédure judiciaire avant qu’on le rapatrie en Mauritanie. Il fallait faire des enquêtes profondes sur ce délit, boucler la procédure judicaire guinéenne, voir si on n’est pas en insécurité avant qu’on ne le rapatrie », a observé un magistrat sous le saut de l’anonymat.   

Interrogé par notre rédaction sur les motifs de ce rapatriement prématuré du terroriste d’Aqmi, une source sécuritaire guinéenne, a indiqué à notre rédaction que « les mauritaniens  n’ont pas accepté qu’on l’auditionne en Guinée ».

Saleck Ould Cheikh a été arrêté dans la journée du  mardi 19 janvier par la gendarmerie départementale de Boké, avec un de ses compatriotes Mohamedine Ould Samba et deux jeunes bissau-guinéens.

Les deux jihadistes mauritaniens ont été extradés, mercredi soir,  vers leur pays à bord d’un vol spécial, un boeing 737 affrété par les autorités mauritaniennes.

Mais d’où est la partie la polémique ?

Une fois rapatrié vers son pays, les autorités mauritaniennes ont brandi l’arrestation de Saleh Ould Cheick,  en trophée de victoire qu’elles ont attribué avec vantardise à la police de leur pays.  

« Foutaise ! foutaise ! », s’est exclamé le porte-parole de la gendarmerie nationale guinéenne sur son compte facebook.

Et l’officier de décrire son ahurissement : « Un commandant de la Gendarmerie guinéenne a failli laisser sa peau à 40 mètres de Salek Ould Cheick avec 3 tirs à bout portant. Si j’entends une personnalité maure dire que Salek a été interpelé en Guinée par sa police, je me tais », a écrit commandant Mamadou Alpha Barry, qui explique avoir « personnellement et humainement »  demandé à ses collègues gendarmes de le détacher pour qu’ils puissent discuter avec lui.

« LIFE IS CRASY. Fallait pas le laisser fuir alors si c’est à 2000 km vous alliez le retrouver. Le ridicule ne tue pas », s’est étonné l’officier.

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 23 janvier 2016 15:36

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