Guinée : Désaccord entre Doumbouya et Cellou sur la lutte contre la corruption

Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne et Cellou Dalein Diallo, leader de l'UFDG, photomontage Africaguinee.com

CONAKRY- C’est une divergence de vue majeure qui apparaît en filigrane des discours prononcés, samedi 31 décembre 2022, par le colonel Mamadi Doumbouya et l’ancien premier Cellou Dalein Diallo.

Dans leurs allocutions respectives, le Président de la transition et le leader de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont chacun touché le sujet lié à la lutte contre la corruption. Le moins que l’on puisse dire, ce que les deux ont des lectures diamétralement opposées sur cette question.

Alors que le colonel Doumbouya se dit convaincu que les réformes engagées dans ce secteur sont nécessaires pour faire avancer la Guinée dans la voie de la bonne gouvernance, Cellou Dalein Diallo prévient que le but de cette opération est ailleurs.

« La bataille acharnée engagée contre la corruption qui avait gangréné notre économie a pour objectif de moraliser la gestion du bien public », a déclaré le Chef de l’Etat dans son adresse à la Nation, qui appelle les guinéens à soutenir cette action.

Saluant l’action abattue par  la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), Mamadi Doumbouya a martelé que la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite demeurent son cheval de bataille. Pour Cellou Dalein Diallo, ce ne sont que des prétextes pour justifier un apurement politique.  

« Le harcèlement des acteurs politiques et des leaders d'opinion ainsi que la vague de poursuites engagées contre eux ne sont pas en conformité avec nos lois. Ils ne sont pas non plus inspirés par notre volonté partagée de lutter contre l'impunité ou de moraliser la vie publique.

En vérité, la lutte contre la corruption et pour la promotion de la bonne gouvernance, brandies par les autorités, ne sont que des prétextes pour justifier une épuration politique dangereuse et une chasse aux sorcières imprudente qui pourraient être lourdes de conséquences pour l’unité et la stabilité du pays », a indiqué le leader de l’UFDG dans son message de nouvel an.  

L’ancien Premier ministre prévient que disqualifier les uns, privilégier les autres, n'est pas une option en démocratie ni une démarche politique compatible avec la paix et la cohésion sociale. « La souveraineté appartient au peuple qui, seul, a le droit de choisir ses dirigeants lors d’élections ouvertes, inclusives, libres et transparentes », soutient M. Diallo, qui a fait également fait une mise au point.

L’homme politique assure que « l'UFDG et l’ANAD ne sont pas une opposition au CNRD comme voudraient le faire croire les doctrinaires de la division, les chantres de la démagogie politique et les pêcheurs en eaux troubles qui ont toujours fait dérouter les régimes guinéens de leur mission régalienne de protection des citoyens et de leurs droits et libertés ».

Focus Africaguinee.com

Créé le 2 janvier 2023 00:21

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