Guinée : Des révélations sur l’arrestation d’Alpha Condé en 1998…

CONAKRY- L’avocat, maître Paul Yomba Kourouma qui a défendu le Président Alpha Condé (alors opposant) après son arrestation en 1998, à Pinè, a fait des révélations sur cette affaire. Cet avocat qui défend aujourd’hui, les intérêts de l’union des forces démocratiques de Guinée, réagissait aux accusations du ministre de la Justice, garde de Sceaux, Cheick Sacko, qui l’a traité d’escroc.
« Monsieur le ministre de la justice a oublié que cet escroc est celui qui a dédouané son employeur (allusion faite du Chef de l’Etat). Que j’aurais pu livrer sa tête, puisse qu’il m’avait été promis portefeuille ministériel ou exil volontaire avec toutes les garanties. J’ai refusé, sans imaginer même que cet homme pourrait accéder à la magistrature suprême. Le peuple guinéen s’était levé comme un homme juste pour le sortir de cet embarras (…) Ceux-là même qui ont préfabriqués et fabriqués ce dossier (sont récompensés) par le professeur qui était poursuivi pour un simple enfreint à un règlement ministériel tenant à la circulation le jour du scrutin.
Il écopait une peine de contravention. C’est à Conakry ici que le procureur Moundjour Cherif a disqualifié cette infraction. En guise de récompense, il a été nommé Procureur général de la République. C’est lui aujourd’hui qui gère nos clients », a révélé maître Paul Yomba Kourouma, ancien avocat d’Alpha Condé, lors d’une conférence de presse.
Selon lui, la sortie de Monsieur le ministre de la justice est « mensongère. C’est une contre vérité, le mensonge est monté, concis, préparé et exécuté ».
« Les voyages sur Paris de Monsieur le ministre sont trop nombreux, massant les ressources destinées à la promotion de la justice. Pour faire face aux charges salariales et locatives qui l’assaillent là-bas. C’est ça le sort que nous nous infligeons nous-même. Puisque les peuples n’ont que les rois qu’ils méritent. Parce qu’on est obligé de faire venir de si loin des handicapés intellectuels et moraux », a-t-il accusé.
Refus de libération des 18 détenus de l’UFDG…
Par ailleurs, le collectif des avocats de l’UFDG a fustigé le refus des autorités judiciaires de libérer ses 18 clients, qui, selon les avocats n’ont retenu aucune charge contre les agents. Il compte se battre au niveau de la chambre d’accusation pour obtenir la confirmation de l’ordonnance rendue par le premier juge.
« Nous sommes sereins, nos accusations demeurent, parce qu’il y a mort programmé de l’ensemble de nos clients, parce que dans la phase actuelle. Un procès est inévitable. Notre adversaire direct, c’est Monsieur Alpha Condé et son gouvernement. Il ne tire pas les leçons de l’histoire », a martelé Me Kourouma
BAH Aissatou
Pour africaguinee.com
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Créé le 3 juin 2016 13:28Nous vous proposons aussi
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