Guinée : Des députés et plusieurs activistes des droits de l’Homme entament une grève de la faim…

Des grévistes au palais du peuple de Conakry

CONAKRY- Des députés guinéens ainsi que plusieurs activistes des droits de l’Homme ont entamé ce lundi matin une grève de la faim pour exiger du pouvoir de Conakry la démilitarisation de la localité de Womey où des violences avaient fait huit morts en septembre dernier, a appris Africaguinee.com.

Selon nos informations, cette grève de la faim entamée par les honorables Koni Kourouma (UGDD) et Ousmane Gaoual Diallo (UFDG), et cie, devrait s’étendre sur quatre jours. Les grévistes sont installés au palais du peuple où se trouve également le parlement.

‘’Nous comptons rester ici pendant quatre jours. Nous n’allons pas manger. Il faut que les autorités en place acceptent de démilitariser cette localité de la préfecture de Nzérékoré’’ a confié l’élu de l’UGDD, Holomou Koni Kourouma.

‘’Au-delà des quatre jours si rien n’est fait par les autorités, nous allons organiser le retour des populations de Womey dans leur village’’ a promis M. Kourouma.

Sur le terrain, nous avons également appris que plusieurs leaders politiques comme l’ancien ministre Jean Marc Telliano (RDIG) et Daniel Kolie (CADRE) ont également décidé d’apporter leur soutien aux grévistes. Des activistes des droits de l’Homme font également partie du lot des grévistes qui exigent la démilitarisation de la localité de Womey.

L’autre information également reçue par un journaliste d’africaguinee.com c’est la réunion tenue ce matin par le groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel sur ce sujet. Ce groupe de la majorité présidentielle a décidé de rencontrer le chef de l’Etat pour lui demander d’accepter les réclamations des grévistes.

Pour l’instant, le Gouvernement guinéen n’a pas eu à se prononcer sur ce sujet.

Au mois de septembre dernier, une équipe conduite par le Gouverneur de Nzérékoré qui était partie dans le cadre de la sensibilisation contre l’épidémie d’Ebola à Womey a été prise à partie par certaines populations. Huit membres de la délégation avaient été tués. Depuis cette date, une équipe mixte composée de militaires, de gendarmes et de policiers campe à l’entrée de ce village où vivaient près de 5000 personnes. Depuis ces évènements, tous les habitants de ce petit hameau de la préfecture de Nzérékoré vivent dans la forêt.

 

SOUARE Mamadou Hassimiou

Pour Africaguinee.com

Tél. : (+224) 655 31 11 11

Créé le 10 novembre 2014 16:09

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