Grâce de Dadis Camara : « Cette décision devrait être annulée », selon l’ONU

Genève – L’Organisation des Nations Unies a exprimé son « désaccord » par rapport à la grâce présidentielle, accordée à Moussa Dadis Camara, condamné fin juillet 2024 à 20 de prison pour sa responsabilité dans la commission du massacre du 28 septembre 2009, requalifié en crimes contre l’humanité, à l’issue de procès historique. L’ONU appelle à l’annulation de la décision du Général Doumbouya.
« La décision d’accorder une grâce présidentielle à l’ancien président guinéen Moussa Dadis Camara, condamné à 20 ans de prison en lien avec le massacre du stade en 2009, soulève de graves préoccupations quant au respect, par les autorités de transition, du droit à un procès équitable et de l’état de droit, et méconnaît le droit des victimes à des recours effectifs. Cette décision devrait être annulée », a réagi mardi porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU, Seif Magango.
Moussa Dadis Camara a été gracié pour « raison de santé » alors qu’il purgeait une peine de 20 ans d’emprisonnement suite à condamnation à l’issue d’un procès emblématique sur les exactions de 2009.
Selon l’ONU « cette grâce sape les procédures judiciaires nationales et contrevient aux principes internationaux des droits de l’homme, qui insistent sur le droit des victimes à des recours effectifs ainsi que sur l’obligation des États à protéger et garantir les droits humains et de lutter contre l’impunité ».
En Guinée, la libération de l’ancien président est diversement appréciée. Ses soutiens et proches applaudissent la décision tandis que le camp des victimes dénonce un « affront » à la justice.
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Africaguinee.com
Créé le 2 avril 2025 06:43Nous vous proposons aussi
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