Football: Patrice Evra ranime les fantômes des Bleus

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PARIS-En s'attaquant avec virulence à plusieurs consultants médiatiques, l'arrière gauche de Manchester United Patrice Evra a réveillé dimanche les fantômes de l'équipe de France de football, qui semblait pourtant vivre ces dernières semaines une embellie.


Lors d'un entretien accordé à TF1, le défenseur a lancé une série d'attaques destinées à quatre habitués des plateaux de télévisions, dont les anciens Bleus Bixente Lizarazu et Luis Fernandez, qualifiés de "clochards" et de "parasites".

Le capitaine de l'ère Raymond Domenech leur reproche en des termes fleuris de continuer à lui faire le procès de la grève d'entraînement de Knysna, en plein Mondial 2010 en Afrique du Sud, et de "salir son image".

"Il y a quelques commentateurs avec lesquels je réglerai bientôt mes comptes", a affirmé Patrice Evra lors de l'interview. "Ils veulent mentir aux Français comme quoi Evra est le mal-aimé."

"D'abord il y a Michel Fernandel (Luis Fernandez, ndlr)", a lancé Patrice Evra au sujet de l'ancien international, vainqueur de l'Euro 1984, qui a mené en tant qu'entraîneur le PSG au titre en Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe en 1996.

"Lui, quand on lui a donné les clés du Paris Saint-Germain, à part sucer des Chupa Chups et danser la Macarena au bord du terrain, qu'est-ce qu'il a fait?", s'est-il interrogé.

"Après, il y a Lizarazu. Je ne sais pas ce qu'il a contre moi. Moi, j'ai été élu deux fois meilleur arrière gauche du monde, quatre fois meilleur arrière gauche de Premier League. Lui, je ne sais même pas s'il a été élu meilleur arrière gauche du monde", a-t-il poursuivi à l'adresse du champion du monde 1998 et champion d'Europe en 2000.

L'ancien défenseur de Monaco a également visé le consultant de Canal+ Pierre Ménès qu'il espère, dit-il, croiser un jour, et l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille Rolland Courbis, rebaptisé "Rolland Tournevis".

Ces déclarations ont rouvert une nouvelle crise, à tel point que la Fédération française de football (FFF) et le sélectionneur, Didier Deschamps, se sont sentis obligés de le convoquer -sans préciser ni la date ni les risques encourus.

Et tous les consultants concernés ont réagi en mettant à leur tour en cause Patrice Evra, "un joueur moyen" selon Rolland Courbis.

 UN "DÉRAPAGE", SELON DESCHAMPS

"Quand on est l'homme qui a eu l'idée de la grève à Knysna, on rase les murs et on remercie le ciel d'être encore en sélection", a réagi Pierre Ménès sur son compte Twitter.

"J'avoue que j'ai été complètement halluciné par ce que j'ai vu, par la nature des propos, par la vulgarité des propos, par le timing des propos", a quant à lui déclaré sur RTL Bixente Lizarazu, son prédécesseur en bleu au poste de latéral gauche.

L'ancien défenseur du Bayern Munich est accusé par Patrice Evra de ne pas lui avoir serré la main lors de sa première convocation en équipe de France en 2004 -un épisode dont Bixente Lizarazu dit ne pas se souvenir.

"C'est quoi ces enfantillages?", a pesté l'ancien joueur devenu commentateur. "Soyons sérieux, arrêtons de faire des enfantillages et arrêtons de faire de la polémique avec des stupidités", a-t-il insisté.

Didier Deschamps a tenté dans la soirée de faire retomber la tension en évoquant "un dérapage", tout en prenant la défense de son joueur, l'un des maillons essentiels de son système défensif.

"Même si je peux comprendre sur le fond ce qu'il a voulu dire, on voit quelqu'un à bout (…) Je suis là pour défendre et protéger les joueurs, mais après ils sont responsables de leurs actes", a-t-il dit sur Canal+ en présence de Pierre Ménès.

Cette nouvelle réplique du "séisme de Knysna" prouve, trois ans après, que l'incident, resté dans les mémoires comme "la grève du bus", continue à tourmenter le football français.

Accusé d'en être l'un des meneurs, l'ancien joueur de Monaco avait à l'époque écopé d'une suspension de cinq matches avant de faire son retour sous les ordres de Laurent Blanc puis de Didier Deschamps.

Depuis le séjour en Afrique du Sud, les Bleus donnent l'impression de vivre une longue convalescence, entrecoupée de quelques rechutes, comme les insultes adressées par Samir Nasri à un journaliste lors de l'Euro 2012.

Ces dernières semaines, ils avaient envoyé quelques signes encourageants à leurs supporters: une large victoire sur l'Australie en match amical (6-0), puis une autre sur la Finlande (3-0) et une qualification pour les barrages du Mondial 2014.

Didier Deschamps et ses joueurs connaîtront lundi, à l'issue d'un tirage au sort, l'adversaire qu'ils affronteront en matches aller et retour, les 15 et 19 novembre, derniers obstacles avant le Brésil et nouvelles occasions de panser les plaies encore douloureuses de l'équipe de France.

  REUTERS

Créé le 21 octobre 2013 16:34

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