Fièvre Ebola en Guinée: les bouchers sont inquiets…
CONAKRY- Depuis l’apparition de la fièvre hémorragique virale en Guinée, la consommation de la viande bovine a connu une baisse sans précédent à Conakry. Conséquence les bouchers se plaignent de la diminution des clients, et des pertes, a constaté africaguinee.com
Comme dans la plupart des abattoirs dans la capitale guinéenne, Conakry, à l’abattoir de Coléyah, depuis le déclenchement de la fièvre Ebola, la clientèle se fait de plus en plus rare devant les boucheries .
‘’Maintenant on égorge environs 100 bœufs par jour alors qu’avant on allait jusqu’à 140 bœufs’’, explique un boucher rencontré à l’abattoir de Coléah, quartier situé dans l commune de Matam.
Dans ses propos, le secrétaire administratif de l’association nationale des bouchers de Guinée, Thierno Mamadou Diallo écarte toute maladie de viande bovine dans les abattoirs d’animaux en Guinée car, il y a un suivie fait par les vétérinaires.
« Dans la ville de Conakry on parle d’Ebola, il y a combien de parcs de stationnement des animaux ? Il y a des animaux en pagaille. Si tout ceux-ci étaient atteints, alors toute la Guinée serait ravagée aujourd’hui. Ils sont contrôlés et traités annuellement à chaque trois ou six mois. Dans les circonstances c’est très bien définies, même les animaux sauvages ce n’est pas toutes les races qu’on déconseille de consommer », a laissé entendre M. Diallo.
Pour le secrétaire général, ‘’Ce qui est sûre la maladie de la fièvre Ebola est très loin de leurs bœufs, moutons et chèvres’’.
Parlant des difficultés, il évoque le manque d’infrastructures parce que, dit-il, il n’y a pas des airs d’abattages adéquats. Il lance un appel aux autorités en place de les venir en aide.
Dans la commune de Matoto, la plus grande de Conakry, l’on nous explique depuis l’annonce de la maladie de la fièvre Ebola à Conakry, la clientèle a chuté.
Selon le président de l’Abattoir de Matoto si avant, il égorgeait dix ou vingt bœufs par jour aujourd’hui il y a eu une baisse considérable.
‘’ De fois même on est obligé de jeter cette viande par manque de clients…’’
« Certaines personnes ont peur de venir acheter la viande parce qu’on leur a dit d’arrêter de manger la viande des animaux sauvages, à cause de la fièvre Ebola c’est pourquoi aujourd’hui la clientèle a beaucoup baissé. Actuellement si on égorge sept ou dix bœufs c’est très difficile pour que les gens achètent tous. De fois même on est obligé de jeter cette viande qui n’a pas été acheté à la veille. Aujourd’hui on se débrouille en achetant de la glace au marché pour la conservation. On n’a pas d’eau ni d’électricité », s’est lamenté El hadj Mamadou Alpha Diallo.
D’après lui, le bétail vient de partout en Guinée : A Nzérékoré, Macenta, Siguiri, Dabola, Labé, Koundara, Boffa et Kindia. Mais avec la fièvre Ebola qui a fait plusieurs victimes, partout où il y a les marchés hebdomadaires à l’intérieur du pays dit-il, ‘’on n’a bloqué. On se contente des lieux proches de Conakry’’ pour acheter le bétail.
Avec la maladie Ebola, des mesures d’hygiène ont été prises en ces lieux d’abattage d’animaux domestiques.
Contrairement à certains citoyens, cette mère de famille nous confie que beaucoup de chose ont changé mais, qu’elle continue de consommer cette viande qu’elle qualifie de recommandée.
« je continue de manger la viande rien n’est arrivé à ma famille et moi… »
‘’Actuellement la viande se fait rare dans le marché. Il y a la maladie de la fièvre Ebola, certains ont peur mais moi je continue de manger la viande, rien n’est arrivé à ma famille et moi car, j’observe les règles d’hygiènes à travers les sensibilisations. Et en faisant une bonne cuisson’’, a affirmé Kadiatou Bah.
BAH Aissatou
Pour africaguinee.com
Tél : (+224) 664 93 46 23
Créé le 12 avril 2014 18:37Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: