Festivités de l’indépendance : Le ministère de l’Enseignement technique organise un panel sur l’éducation de masse…

CONAKRY- « Éducation des masses : les filles à l’école après l’indépendance », c’est le thème d’un panel organisé ce lundi 30 septembre 2024 par le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi dans la foulée de la semaine de l’indépendance de la Guinée dont le slogan est « s’inspirer du passé pour construire le futur ensemble », la Guinéenne.

Ce panel a été animé dans la salle du 28 septembre du Palais du Peuple en présence d’anciennes ministres et d’autres femmes ayant enregistré des résultats significatifs dans leurs domaines respectifs. Ce sont entre autres, Hadja Mariama Sow, Hadja Aicha Bah, ex-Ministre de l’Éducation, Mme Morel, Marguerite Camara, première femme mécanicienne automobile en guinée, Mme Samoura Aissata Daffé, ex-Ministre de l’Action Sociale, Mme Mariama Aribot, ex-Ministre des Affaires Sociales, et Hadja Saran Daraba, ancienne Ministre. Pour ne citer que celles-là. Au terme des échanges, Hadja Mariama Sow, panéliste, a exprimé sa joie d’avoir été choisie parmi les panélistes et a profité de cette occasion pour lancer un appel à la jeune génération.

« Je voudrais exprimer toute ma joie et remercier le président de la République qui a dédié à la femme guinéenne, la fête du 2 octobre 2024, 66ème année d’indépendance de la Guinée.  Cela nous va droit au cœur. Que Dieu lui en donne la bonne récompense. Cela nous permet de nous remettre en question, parce que, comme vous le savez, sans la femme, il n’y a pas d’éducation, sans la femme, il n’y a pas de vie, parce que c’est la femme qui met au monde un enfant. C’est elle qui donne l’éducation. Sans l’éducation d’une mère, dites-vous que l’enfant n’a pas encore eu sa bonne éducation. Donc, penser à cela me réjouit. Cela nous permet aujourd’hui de revoir notre passé. Quand on ignore d’où l’on vient, on ne peut pas savoir où l’on va. Cette ignorance est condamnable. Je voudrais lancer un appel à nos sœurs, à nos enfants, à nos petits-enfants, pour s’unir afin que l’éducation de nos enfants soit révisée et refaite d’une manière positive pour permettre aux femmes de jouir des bienfaits de notre pays, la Guinée« , a expliqué cette doyenne de la révolution.

Madame Morel Marguerite Camara, première femme mécanicienne automobile en République de Guinée, paneliste, affirme que c’est la première fois qu’elle participe à une telle rencontre et exprime toute sa satisfaction.

« Je suis très fière de participer à ce panel, et surtout que c’est une sorte de reconnaissance. Depuis que j’ai été reconnue comme la première femme ingénieure en mécanique en Guinée, c’est la première fois qu’on me fait appel pour partager mon expérience. J’apprécie beaucoup les échanges, car c’est pour inviter les filles à s’engager dans les écoles d’enseignement technique. Donc, il faut que les filles s’intéressent au monde moderne« , conseille-t-elle.

Charlotte Daffé, Ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables par la voix de la ministre Aminata Kaba de l’enseignement technique de la formation professionnelle et l’emploi a tout d’abord remercié le président de la République le général Mamadi Doumbouya d’avoir honoré les femmes guinéennes à l’occasion de cette fête d’indépendance de la Guinée.

« Nous remercions tout d’abord le président Mamadi Doumbouya qui a eu cette ingénieuse idée d’inscrire les femmes au centre de la célébration de l’an 66 de l’accession de la Guinée à l’indépendance. Alors on a pensé à occuper toute la semaine, du 27 jusqu’au 03 octobre prochain. Mais compte tenu des préoccupations des uns et des autres membres du gouvernement, on a compilé certaines activités. Aujourd’hui, on a organisé des panels pas des moindres, parce que le premier parlait d’éducation des masses au temps de la révolution des années 1960 à 1980. Nous avons des seniors qui ont partagé leur expérience, comment elles aidaient à l’épanouissement de la couche féminine. Et nous avons eu dans la grande salle, le débat intergénérationnel, où vous aviez des seniors mais également des plus jeunes qui ont parlé de l’histoire, et aussi de l’avenir de la Guinée. De celles qui ont inspiré, celles qui continuent d’inspirer et celles qui se projettent dans le futur. Nous avons parlé du passé, de l’avenir qui est autour du méga projet Simandou 20240, qui est le programme de développement économique du pays. Comme vous connaissez le programme de développement le PNDS, le PRI, c’était du court terme. Aujourd’hui la vision du président sur ce projet, veut qu’aucune femme ne soit en marge. C’est pourquoi vous avez toute cette couche féminine mobilisée, des femmes pas des moindres, celles qui nous ont marquées et celles qui continuent à nous accompagner au quotidien en nous prodiguant des conseils allant dans le sens de l’émancipation de la femme guinéenne. C’est un programme continu et la célébration va continuer avec les femmes seniors et doyennes des quatre régions naturelles ainsi que d’autres qui ne sont pas connues comme les balayeuses, parce que ça tombe sur la journée internationale des personnes âgées », A-t-elle expliqué.

Pour les attentes des autorités !

Le thème est clair. C’est s’inspirer du passé, parce que comme les femmes l’ont rappelé, on a fait de bonnes choses dans le passé qui ont marché notamment dans l’éducation. Alors nous jeunes femmes devons donc nous y inspirer pour aller de l’avant afin de développer ce pays qui a vraiment tant souffert.

Mamadou Yaya Bah 

Pour Africaguinee.com

Créé le 1 octobre 2024 07:41

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