Exclu de l’UFDG, Mamadou Barry brise le silence et déballe (Exclusif !!!)

Mamadou Barry, au siège de l'UFDG, image d'archive

CONAKRY- Pourquoi le Bureau Exécutif de l’UFDG a exclu Mamadou Barry des instances du parti ? Malgré son exclusion, Mamadou Barry n’entend pas baisser les bras. Dans entretien exclusif accordé à notre rédaction, ce militant du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, a révélé les dessous de cette sanction, qui serait liée à ses dénonciations sur le fonctionnement de l’UFDG. Lisez…

Africaguinee.com : Le Bureau Exécutif de l’UFDG vient de vous exclure des instances du parti. Qu’est-ce qui s’est passé ?

C’est difficile de parler là maintenant puisque je n’ai pas été tenu informé de façon officielle. Il y a eu post comment ça. Et c’est tout ça qu’on est en train de dénoncer dans l’organisation et la restructuration du parti. Moi c’est de l’Allemagne qu’on m’a appelé pour me dire que je suis exclu ce matin. Depuis 6h30 je suis au bureau. Tout le reste, c’est des gens qui réagissent au téléphone ce qu’ils ont vu sur le net. Quand un militant est à soumis à une exclusion, la moindre des choses, c’est d’adresser une correspondance à la personne.

Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?

La première impression, ça me donne une certaine ouverture d’esprit et ça me  donne une certaine lisibilité. Au  moment où Alpha Condé est en train (quoi qu’on dise) de rencontrer ses différents concurrents de l’élection, aller jusqu’en France rencontrer Bah Oury, avec tout ce que cela implique, au même moment Cellou Dalein au lieu de rassembler, il exclue, c’est paradoxal. Ça fait bizarre ! Alors que tout le combat était mené pour que Cellou Dalein Diallo dans l’UFDG, apporte une nouvelle solution pour la Guinée. C’est un rétropédalage extraordinaire qui montre qu’on est arrivé à la fin d’un cycle. Il faut un renouvellement de la classe politique en général et la direction du leadership à l’UFDG.

Que comptez-vous faire maintenant ?

C’est une lutte qui continue. Je suis de l’UFDG dans le sang. J’étais de l’UFDG avant même que ceux qui ont décidé de m’exclure aujourd’hui. Si quelqu’un doit partir de  l’UFDG, ce sont ceux là qui sont venus tout dernièrement. Moi je suis de l’UFDG. Le combat va continuer.

Qu’est-ce que le Bureau exécutif vous reproche concrètement ?

On me reproche la grande gueule (rires !!!) C’est la grande gueule qui parle trop et qui rame à contrecourant. Aujourd’hui, le principe est que si on veut une bonne gouvernance à Sékhoutouréyah, ça doit commencer au sein l’UFDG. On ne peut pas reprocher des choses à Alpha alors qu’on les fait au niveau de l’UFDG. Si on fait exactement la même chose qu’Alpha est en train de faire, une fois au pouvoir, c’est les mêmes gens qui sont autour de Alpha qui prendront Cellou Dalein en otage et continuer le même système. On est en train de parler de renouvellement de tout ce qui est politique, tout ce qui est gestion publique et de tout ce qui est projet, vision pour enfin sortir ce pays là de la  misère.

N’est-ce pas contradictoire de demander encore un renouvellement du parti quand on sait c’est en prélude à l’élection présidentielle que l’UFDG a tenu son Congrès National au terme duquel toutes ses instances ont été  renouvelées?

Moi si vous suivez mes papiers, ce n’est pas hier que j’ai commencé à écrire. Moi j’avais demandé que le Congrès ait lieu en 2014, il n’a pas eu lieu. J’ai dit à l’époque que si on soutient qu’Alpha ne peut pas être président au-delà d’octobre s’il n’y a pas élection, de la même manière, j’ai dit qu’au-delà d’Aout 2014,  Cellou Dalein n’est plus président de l’UFDG s’il  n’y a pas de congrès. On a retardé un an avant de tenir le congrès. J’avais demandé que Cellou Dalein soit président d’honneur du parti et candidat de l’UFDG à l’élection présidentielle de 2015, et qu’il y ait un président pour la gestion effective du parti pour assurer la continuité. Je n’ai pas été écouté.

Vous maintenez toujours cette position ?

Parfaitement. Aujourd’hui encore plus qu’hier, on a besoin d’un congrès extraordinaire. Au-delà de tout ce qui se passe, il y a eu défaite. Après 2010, après 2013, après 2015, il y a  eu défaite. Donc, forcément  pour la perspective de 2020, il est question que le leadership se remette en cause et qu’on donne au parti une nouvelle impulsion, une nouvelle orientation pour mettre la machine en place pour les prochaines échéances. Au plutôt dans six mois, on aurait les prochaines communales. Cette machine actuelle n’est pas en mesure d’y faire face. Et 2020 se prépare à partir de ces communales-là. Donc, il y a du travail à faire.

 

Entretien réalisé par Diallo Boubacar  1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

 

Créé le 5 novembre 2015 12:12

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