Examens de sortie en Guinée : report de 24h et nouveautés dans l’organisation

CONAKRY- Initialement prévus le lundi 9 juin, les examens de sortie ont été repoussés de 24 heures. Ils se tiendront désormais le mardi 10 juin 2025 sur toute l’étendue du territoire. L’annonce a été faite ce jeudi par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, lors d’une conférence de presse à Conakry.

« Cette date est repoussée pour des raisons logistiques de 24 heures, et les examens de sortie, session 2025, débuteront effectivement sur toute l’étendue du territoire le mardi 10 juin 2025. C’est un exercice récurrent que nous organisons chaque année, mais cela ne le réduit pas à une simple formalité académique. Il faut se mettre à la place des apprenants pour comprendre que les examens de sortie marquent l’aboutissement d’un cycle exigeant de formation, orienté vers l’acquisition de compétences opérationnelles et l’employabilité. Ils traduisent également notre ambition collective de former des citoyens qualifiés, immédiatement utiles à l’économie nationale, notamment dans les secteurs porteurs identifiés par le gouvernement », a justifié Dr Julien Bongono, secrétaire général du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi.

Il a également mis en avant d’importantes innovations introduites cette année dans l’organisation de ces examens.

« D’ores et déjà, je peux vous annoncer que cette session est marquée par la digitalisation de la production des cartes d’examen. Auparavant, ces cartes étaient produites sous forme de badges avec des photos collées ou agrafées manuellement, ce qui entraînait un risque élevé de substitution et une grande lourdeur dans le traitement des informations des candidats. Aujourd’hui, ce processus est entièrement digitalisé, éliminant ces risques d’erreur.

Parmi les innovations majeures, figure aussi la rénovation du système de codification des PV des candidats. Désormais, à la simple lecture d’un PV, il est possible de savoir de quelle école vient le candidat, dans quelle région il a étudié, ainsi que son centre d’examen et sa filière. Pour ceux qui sont initiés, ces informations sont désormais accessibles d’un simple coup d’œil.
Autre avancée importante : la digitalisation des listes de candidats, désormais généralisée grâce à une note circulaire envoyée en début d’année. Celle-ci impose à tous les établissements, publics comme privés, d’enregistrer leurs apprenants sur la plateforme BACOP. Cela nous permet d’enclencher résolument la digitalisation complète de la production des listes de candidats« , a ajouté M. Bongono.

Une autre nouveauté, non des moindres, vient rallonger la liste des innovations annoncées : désormais, aucun examen ne se déroulera dans des établissements privés.

« Des réformes majeures ont été engagées sous l’impulsion de Madame la ministre. Parmi elles, figure la décision qu’aucun examen ni concours public ne se tiendra plus dans des centres ou écoles privées. Là encore, il s’agit d’une responsabilité de l’État d’organiser les examens nationaux et concours dans des centres sécurisés. À partir de cette année, Madame la ministre assume pleinement cette responsabilité et instruit que l’ensemble des examens et concours du système d’enseignement technique et de formation professionnelle soient exclusivement organisés dans des centres et établissements publics, » a annoncé le secrétaire général du METFPE.

Ces examens de sortie concernent les apprenants issus des établissements publics et privés d’enseignement technique et de formation professionnelle, dans les filières industrielles, tertiaires, agricoles, sanitaires, hôtelières, artistiques, sportives et sociales.

Les chiffres-clés attendus pour la session 2025, d’après monsieur Sékou II Camara, chef service concours scolaire et examens, sont entre autres :

-22 562 candidats, dont 70% de filles, dans 141 filières de formation;

-81 centres d’examen répartis dans les 8 régions administratives;

-2454 surveillants mobilisés pour garantir la crédibilité, la transparence et le bon déroulement des épreuves;

-658 correcteurs pour les épreuves théoriques et 507 pour les travaux pratiques;

-Environ 2863 encadreurs mobilisés pour la supervision et la logistique;

-Plus de 311 agents de sécurité et 295 agents de santé pour la sécurité sanitaire et le bien-être des candidats et du personnel.

La session 2025 s’inscrit dans la dynamique des réformes engagées par le département, avec l’introduction de plusieurs innovations majeures. Ce sont :

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com