Etudiants étrangers privés de visa: l’administration Trump recule face au tollé

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Des milliers d'étudiants risquaient d'être expulsés, alors que la pandémie continue de progresser aux Etats-Unis.
Revirement spectaculaire de Donald Trump: son gouvernement a renoncé ce mardi à priver de visas les étudiants étrangers dont les cours resteraient entièrement virtuels à la rentrée pour cause de pandémie, après avoir été vigoureusement attaqué en justice par des universités.

C'est une juge fédérale de Boston, chargée de l'action intentée par les universités de Harvard et du MIT contre la décision gouvernementale annoncée le 6 juillet, qui a annoncé cette reculade de l'administration Trump.

L'action de ces deux universités, parmi les plus prestigieuses au monde, avait été soutenue par des dizaines d'autres établissements, syndicats d'enseignants et au moins 18 États américains. Des entreprises technologiques comme Google, Facebook, Twitter ou Spotify s'étaient aussi rangées du côté des universités.

Une décision "arbitraire et capricieuse"

Des milliers d'étudiants risquaient d'être expulsés, alors que la pandémie continue de progresser aux États-Unis et que de nombreux États ont dû réinstaurer des restrictions sur une série de commerces et de services pour l'endiguer.

L'annonce a été immédiatement applaudie par l'Université de Californie du Sud (USC) – dont le quart des étudiants sont étrangers – comme par l'organisation de défense des droits individuels, la puissante ACLU.

"L'exploitation de la pandémie par le gouvernement pour soutenir sa politique anti-immigration est sans limite", a réagi l'organisation dans un communiqué. "Heureusement, cette offensive est terminée. Mais le gouvernement va sûrement continuer (..) à utiliser la pandémie pour démanteler notre système d'immigration, au lieu de mettre au point une réponse coordonnée pour l'avenir de notre pays".
Les universités Harvard et MIT, dont les campus sont voisins à Boston, avaient demandé le blocage d'une décision qu'ils qualifiaient d'"arbitraire et capricieuse", destinée à "forcer les universités à reprendre l'enseignement en présentiel", au mépris des risques sanitaires encourus.

Le motif du revirement inconnu

La décision-surprise avait plongé de nombreux établissements dans le chaos, alors que les préparatifs pour l'année 2020-2021, qui débute en août dans de nombreuses universités, étaient en train d'être finalisés. Si certains établissements avaient annoncé un enseignement en partie en présentiel à la rentrée, Harvard avait annoncé que ses cours seraient tous virtuels à la rentrée.

La juge Burroughs n'a donné aucun détail sur les raisons de ce rare revirement gouvernemental: si beaucoup de décisions de l'administration Trump, notamment liées aux questions d'immigration dont elle a fait son cheval de bataille, ont été contestées en justice, le gouvernement lâche rarement l'affaire et bataille généralement ferme, jusqu'à la Cour Suprême, pour obtenir gain de cause.

Les avocats du gouvernement n'ont pas non plus donné, lors de l'audience, d'explications à ce revirement. Et Donald Trump n'a pas commenté la nouvelle jusqu'ici.

AFP

Créé le 15 juillet 2020 08:45

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