Environnement : Des cadres Guinéens formés sur le Cadre Environnemental et Social de la Banque Mondiale

CONAKRY- La Banque Mondiale offre une formation de trois jours à des cadres du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Entamé ce mardi 3 décembre 2024 à Conakry, cette formation porte sur le Cadre Environnemental et Social (CES) de la Banque mondiale.

L’objectif est de renforcer les capacités des participants à intégrer pleinement les enjeux environnementaux et sociaux dans les projets financés par la Banque Mondiale en Guinée. Y prennent part, des spécialistes de l’agence guinéenne d’évaluation environnementale (AGEE), des bureaux d’études, des spécialistes des Unités de Gestion de Projets (UGP), ainsi que des experts en passation de marchés. Tous vont s’approprier d’outils concrets pour améliorer l’évaluation des projets, en particulier pour réduire les retards liés à la prise en compte des sauvegardes environnementales et sociales.

Selon le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable, s’il y a un domaine qui a connu des changements majeurs et des améliorations de performances significatives en matière d’environnement ces dernières années en Guinée c’est bien le domaine d’évaluation environnementale. Donc pour Dr Karim Samoura cette formation vient à point nommé.  

« Dès notre prise de fonctions, nous sommes allés très rapidement sur des questions de réformes institutionnelles qui ont permis la création d’un EPA, une forme d’institution ou de gouvernance appropriée pour gérer les questions d’évaluation environnementale qui sont transversales. Et très rapidement, nous avons revu la réglementation nationale en la matière en corrigeant les erreurs du passé. Et sur le terrain, aujourd’hui, nous avons une plus grande présence de l’agence guinéenne d’évaluation environnementale à travers des financements de la Banque mondiale, entre autres la GIZ et autres pour la conformité environnementale, donc pour évaluer la mise en œuvre effective des plans de gestion environnementale et sociale », a-t-il expliqué.

Cet atelier vient compléter tous les efforts nationaux consentis dans le cadre des améliorations de performances en matière d’environnement ces dernières années et dans le processus d’évaluation environnementale. Mieux, la nouvelle réglementation en matière d’évaluation environnementale en Guinée s’est beaucoup inspirée du cadre environnemental et social de la Banque mondiale.  Elle a aussi pris en compte les recommandations du cadre environnemental de la Banque africaine de développement et des autres institutions, fait savoir Dr Karim Samoura.

« Nous avons beaucoup innové, mais ces innovations pour être absorbées, on a besoin justement d’échanges dans la pratique, la mise en œuvre avec d’autres cadres, des chargés de projets du ministère de l’Environnement, des projets financés par la Banque mondiale, donc des promoteurs, mais aussi d’échanger avec les experts internationaux que la Banque mondiale nous envoie afin d’avoir une mise à jour constante des capacités de nos cadres. Et c’est à cela que participe le présent atelier qui est beaucoup apprécié par le ministère de l’Environnement et du développement durable », a-t-il expliqué.

Le représentant résident de la Banque Mondiale en Guinée a quant à lui, fait savoir qu’une prise en charge plus systématique et plus proactive des sauvegardes environnementales et sociales permettra non seulement de protéger les ressources naturelles et de respecter les droits des communautés, mais aussi de favoriser une amélioration du taux de décaissement national pour les projets financés par son institution.

« Dans les mois à venir, nos équipes continueront de travailler main dans la main avec votre Ministère, l’AGEE, ainsi que nos partenaires techniques et financiers, afin de mettre en œuvre les recommandations issues de l’évaluation des capacités institutionnelles, en particulier sur des sujets comme le renforcement de la législation, l’amélioration des processus de gestion, et le renforcement des compétences des différents acteurs impliqués », a expliqué Issa Diaw. Il a surtout encouragé  les participants à suivre avec attention et engagement la formation, puisque cette formation a été conçue avec l’expertise des spécialistes du Groupe de la Banque Mondiale , et elle représente une opportunité unique d’acquérir des compétences pratiques et adaptées aux défis spécifiques de la Guinée.

« Vous aurez ainsi l’occasion de découvrir les meilleures pratiques issues de diverses régions du monde, et de renforcer vos compétences pour contribuer activement à l’amélioration de la qualité des documents et des instruments nécessaires à la mise en œuvre des projets. Le Groupe de la Banque mondiale considère cette formation comme un investissement dans l’avenir de la Guinée, un investissement dans les compétences locales et dans la durabilité des projets de développement. La résolution des problèmes liés au manque de spécialistes locaux en sauvegardes environnementales et sociales est cruciale pour garantir la réussite des projets dans le pays. Je suis convaincu que cette formation marquera une étape décisive dans le renforcement des capacités nationales et dans la gestion durable des ressources naturelles et des projets environnementaux en Guinée », a affirmé Issa Diaw.

Le Coordonnateur régional de la sauvegarde environnementale pour la région Afrique de l’Ouest et Centrale basée à Washington a quant à lui détaillé les thématiques qui seront développées pendant ces trois jours de formation.

« Nous allons présenter le cadre général des évaluations environnementales et sociales à savoir : le cadre environnemental et social de la Banque, nous allons présenter en détail chaque norme et ses implications, les exigences de la norme, les éléments que la norme recommande de préparer en fonction de la situation sur le terrain. Nous allons développer également des modules relatifs à comment conduire une évaluation environnementale et sociale sur le terrain. Comment faire le suivi du plan de gestion environnementale et sociale sur le terrain. Comment faire le suivi de la mise en place, de la mise en œuvre c’est-à-dire le plan d’action de réinstallation donc les indemnisations. Toutes ces questions vont être abordées au cours de ces 3 jours d’atelier », a détaillé Dr Abdoulaye Gadiéré qui a également des attentes vis-à-vis des participants au terme de la formation.

« A la fin de ces 3 jours, nous souhaitons vraiment avoir des spécialistes de haut niveau, des spécialistes qui sont bien formés, des spécialistes qui comprennent les contours des normes environnementales et sociales donc, de la banque mondiale. Des spécialistes qui comprennent les exigences du cadre environnemental et social, des spécialistes qui peuvent développer les outils qui sont recommandés par le cadre, les mettre en œuvre et également faire le suivi pour minimiser les effets pervers, donc, des interventions sur le plan environnemental mais également sur les communautés », a lancé Dr Abdoulaye Gadiéré.

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : 00224 666 134 023

Créé le 6 décembre 2024 08:10

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