Guinée : vers une meilleure qualification de l’Enseignement…

CONAKRY- Le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, a lancé ce lundi 11 septembre 2023 la formation de la 17^ème promotion des Professeurs d’Ecoles Normales (PEN) et Conseillers Pédagogiques Maîtres Formateurs (CPNF). A son terme, l’initiative devrait contribuer à améliorer de manière optimale le niveau de l’enseignement dans les écoles.

Au total, plus de 400 enseignants suivront cette formation pendant deux ans. Au final 250 enseignants seront retenus. Parmi ces 250, il y aura 100 Professeurs d’Ecoles Normales et 150 Conseillers Pédagogiques Maîtres Formateurs.

Prenant la parole à cette occasion, le Directeur national de la formation et du perfectionnement des personnels enseignants au ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi a expliqué d’où est venue cette initiative.

« A la prise du pouvoir le 5 septembre 2021 par le CNRD, le premier constat qui a été fait par le ministère de l’enseignement technique à travers son ministre Alpha Bacar Barry, était que le département était confronté à un problème de ressources humaines important, notamment dans les ENI. C’est pourquoi dans le cadre du renforcement des ressources Humaines, le ministre a engagé un projet de recrutement et de formation des professeurs d’écoles normales et conseillers pédagogiques afin de combler les déficits qui étaient devenus abyssaux à ce niveau-là. Donc, c’est pour cela qu’aujourd’hui on est heureux d’être ici pour lancer cette formation », a expliqué Dr Alhassane Baldé.

Ce cadre du ministère de l’enseignement technique précise que ce projet implique les trois départements sectoriels en charge de l’éducation.  

« L’ISSEG à travers le ministère de l’enseignement supérieur va former ces enseignants qui vont servir dans les ENI au compte de l’enseignement technique. A leur tour, ces maîtres-formateurs formeront des enseignants qui vont travailler dans les écoles primaires au niveau MEPUA. C’est un bel exemple de collaboration qui est souhaité par le gouvernement et qui est aujourd’hui porté par le ministère de l’enseignement technique et aux côtés des autres départements sectoriels en charge de l’éducation », a ajouté Dr Alhassane Baldé.

De son côté, le Directeur de l’institut supérieur des sciences et l’éducation de Guinée ISSEG a expliqué les raisons qui ont conduit au recrutement de 400 enseignants alors qu’il n’y a que 250 places qui sont prévues.

« Si nous avons recruté plus de 400 personnes, c’est pour qu’à la sortie, nous puissions avoir effectivement les 250 puisque durant la formation il peut avoir des cas de démission, il peut y avoir des cas de maladie donc d’empêchement, mais aussi, il peut avoir très malheureusement, on ne le prévoit pas, mais ça arrive toujours, des cas de décès. Donc il faut recruter plus de 250 pour qu’à la fin on puisse avoir les 150 », a expliqué Akoï Mansa Zoumanigui.  

Aissatou Baldé enseignante à l’école primaire de Sonfonia 2 fait partie de ces 400 participants à cette formation. Après le coup d’envoi de cette formation qui se déroulera sur 2 ans, cette enseignante a promis de relever le défi et aller jusqu’au bout pour rehausser le niveau de l’éducation guinéenne. « C’est quelque chose que je souhaitais auparavant.  Je suis très contente d’être dans le groupe des admis et je promets de respecter cette confiance et de relever le déficit au niveau de l’enseignement pré-universitaire », a promis cette enseignante.

Mamadou Yaya Bah 

Pour Africaguinee.com