Vers l’intégration de la Guinée dans les structures scientifiques du réseau WASCAL

CONAKRY- La Guinée accélère le processus de son intégration au sein du WASCAL (Centre de services scientifiques ouest-africains sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres). Après la ratification par le Conseil National de la Transition (CNT) de l’Accord d’adhésion de la Guinée en février dernier, dans cette organisation, un atelier d’orientation s’est ouvert ce mercredi 6 septembre 2023, à Conakry.

Organisé par le ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, cet atelier d’orientation sur l’intégration de la Guinée dans les structures scientifiques de WASCAL et la création d’une école doctorale sur le changement climatique a pour objectif général de définir le processus d’intégration de la Guinée dans les structures scientifiques de WASCAL ainsi que le processus de création d’une école doctorale spécialisée dans le changement climatique en Guinée, à l’instar des 11 autres pays membres de l’organisation. Spécifiquement, il s’agira :

• D’identifier les secteurs prioritaires et la thématique centrale de l’école doctorale sur le changement climatique en Guinée ;
• D’identifier les parties prenantes et les modalités de la mise en place de l’école doctorale,
• De présenter les structures scientifiques de WASCAL, leurs opportunités pour la Guinée et les modalités pour y accéder

La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le ministre Mamoudou Nagnalen Barry, représentant la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Dre Diacka Sidibé.

« La Guinée vient d’adhérer au réseau Wascal qui évolue dans le domaine du changement climatique. L’Allemagne a pris l’initiative de soutenir les pays africains à avoir des ressources humaines de qualité pour pouvoir réfléchir et apporter des solutions sur les défis liés au changement climatique. La Guinée vient de ratifier la convention de ce réseau. Donc, cet atelier a pour objectif de faciliter un peu l’intégration de notre pays dans les structures scientifiques de ce réseau, mais également la création d’une école doctorale sur cette thématique en Guinée« , a expliqué le ministre de l’Agriculture.

Le Wascal est un centre de services climatiques à grande échelle axé sur la recherche, conçu pour aider à relever le défi du changement climatique et ainsi améliorer la résilience des systèmes humains et environnementaux au changement climatique et à la variabilité accrue. Pour ce faire, il renforce les infrastructures et les capacités de recherche en Afrique de l’Ouest liées au changement climatique et en mettant en commun l’expertise de dix pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Allemagne.

Dr Facinet Conté, Secrétaire Général du ministère de l’enseignement Supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation a évoqué les avantages que la Guinée tirerait de son adhésion au Wascal.

« La nouvelle école doctorale en gestation viendra en soutien à la formation des formateurs de notre pays dans le domaine des changements climatiques. Comme vous le savez, le changement climatique est une question d’actualité. Donc, avoir des ressources humaines de qualité est nécessaire parce que vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes victimes de l’émission des gaz à effet de serre. Il est important qu’on ait des ressources humaines de qualité pour pouvoir discuter d’égal à égal avec ces pays producteurs de ces gaz à effet de serre qui font tant de mal à notre planète« , a expliqué l’Universitaire.

Le Professeur Gabin Kouèvi Ananou, chargé de la mise en œuvre du projet Wascal en Guinée a fait savoir que la Guinée aura beaucoup de bénéfices à tirer de son adhésion au sein de ce réseau.

« Le Wascal est une institution scientifique qui travaille pour trouver des solutions face aux effets néfastes du changement climatique. Nous savons qu’en Guinée, il y a de très bons chercheurs, mais qui ne sont pas encore assez représentés au sein du réseau Wascal qui est composé de chercheurs de tous les pays de l’Afrique de l’ouest. Il manque celui de la Guinée pour compléter le tableau. Alors, la Guinée aura dès maintenant la chance que ces chercheurs aussi participent aux travaux de recherche communs pour la sous-région mais aussi à la formation des cadres scientifiques pour toute la région de la CEDEAO », a-t-il indiqué.

Mamadou Yaya Bah 

Pour Africaguinee.com