Enrôlement biométrique des Guinéens de l’étranger : le délai fixé par le gouvernement jugé « irréaliste »

En début de semaine dernière, le gouvernement guinéen a annoncé la prolongation de 20 jours de la campagne d’enrôlement biométrique, lancée depuis le 15 avril 2025 sur le territoire national. Pour le cas spécifique des représentations diplomatiques et consulaires, le processus devait débuter le 1er juin pour une durée équivalente.

Sauf que, selon plusieurs sources, le délai fixé pour les ambassades et consulats serait jugé « intenable ». À ce jour, rien n’a encore démarré dans certaines zones, pourtant fortement peuplées de ressortissants guinéens.

« La date fixée est intenable… Au niveau du Haut Conseil des Guinéens établis à l’étranger, nous avons déjà commencé à prendre les devants pour saisir les autorités afin qu’elles en tiennent compte. Entre le temps d’arrivée, les préparatifs, la formation du personnel local, tout cela va prendre du temps. Le processus ne pourrait effectivement démarrer qu’à partir du 5 ou 6 juin. Et à cause de la fête, il sera encore décalé. Le lancement effectif aura lieu le 7. Certains pays ont quand même commencé, timidement. Mais nous allons plaider pour qu’un rallongement soit accordé. Du 1er au 20, c’est intenable », a déclaré Masaran Diemory Kouyaté, président du Haut Conseil des Guinéens établis à l’Étranger, joint par un journaliste d’Africaguinee.com.

Il précise que des pays comme la France ou le Ghana semblent avoir commencé timidement le processus. Toutefois, dans d’autres comme l’Allemagne, « la délégation est arrivée hier (lundi 2 juin) ». En Belgique aussi, le démarrage est prévu cette semaine.

Mais plusieurs pays ne sont tout simplement pas concernés par la phase actuelle de l’enrôlement, selon les constats du Haut Conseil. « Nous avons déjà recensé à notre niveau des pays comme l’Éthiopie, Madagascar, le Cameroun, l’Iran et le cas spécifique de l’Ukraine. Avec la situation actuelle, il a été demandé à quelques Guinéens de se rendre dans un pays limitrophe, mais c’est extrêmement compliqué », explique Masaran Diemory Kouyaté.

Notre interlocuteur insiste : la période fixée du 1er au 20 juin reste “intenable”.

« Parce qu’on n’a pas commencé le 1er. Mais ce n’est pas de notre faute. Donc, nous allons demander aux autorités de donner suffisamment de temps aux citoyens pour qu’ils puissent s’acquitter de leur droit civique. Cela est important. Cela nous aidera également à estimer, plus ou moins, le nombre de Guinéens vivant à l’étranger », a conclu M. Kouyaté.

A suivre

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com 

Créé le 3 juin 2025 21:33

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