Elections en Guinée: Quelles sont les exigences du camp présidentiel?

EL hadj AMadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire de la Majorité

CONAKRY- Renouer le fil du dialogue entre mouvance au pouvoir et Opposition, en vue d’un processus électoral apaisé en Guinée, c’est la délicate mission que s’est fixé Ibn Chambass, représentant Spécial des Nations-Unies en Afrique de l’Ouest.  Après avoir rencontré les opposants, le diplomate onusien a eu un conclave avec la mouvance présidentielle, a appris Africaguinee.com.

Au cours de  cette rencontre, la mouvance au pouvoir a exposé à M. Ibn Chambass un certains nombre de préoccupations qu’elle a, par rapport aux exigences de l’opposition.

‘’Nous avons rencontré le représentant spécial des Nations-Uniesc en Afrique de l'ouest, nous avons fait part de nos préoccupations. Notamment des jeux politiques de l’opposition, qui a de nouvelles revendications tous les jours’’, a révélé ce jeudi Amadou Damaro Camara, au cours d’un entretien avec notre reporter.

Il faut que l’opposition apprenne à poser des problèmes réels, exhorte le président du Groupe parlementaire de la majorité présidentielle.  Car, pour le moment, a-t-il insinué, les revendications qui sont sur la table, n’ont rien à voir avec les élections. Ou du moins non tenables, parce que n’étant pas conforme à la loi.

Du recensement général de la Population…

‘’Qu’on nous parle par exemple comme revendications actuelles, la reprise du recensement général de la population, cela n’a rien à voir avec les élections. Ce processus prend au moins trois ans pour réconcilier et consolider les chiffres’’, soutient le député.

De la reforme  de la CENI…

Là aussi, selon l’honorable Damaro, ils (les opposants, ndlr) ne peuvent pas exiger à ce qu’on viole la loi, alors qu’il y a une loi organique qui crée la CENI, qui dit que les commissaires sont désignés pour sept ans non renouvelables.

‘’On ne peut pas avoir des CENI saisonnières, c'est-à-dire qu’à chaque élection, une nouvelles CENI’’, tranche le député.  

De l’indemnisation des victimes des violences politiques…

Sur ce point également, le président du groupe parlementaire de la  majorité estime que les opposants ont tord. Puisque ce processus demande des préalables.

« Ils ne peuvent pas nous demander  d’indemniser  des victimes entre-guillemets des violences, avant des enquêtes, pour savoir qui est victime, qui ne l’est pas. C’est aussi une revendication qui n’a rien à voir avec les élections’’, laisse-t-il entendre.

Finalement, s’interroge l’élu de la majorité, l’on e demande si l’opposition veut vraiment aller aux élections.

Des  exigences…

La mouvance présidentielle ne veut plus avoir affaire avec les « second couteaux » autour de la table de dialogue. Ils veulent désormais  les vrais décideurs. C’est une condition sine-qua-non à toute reprise du dialogue.

« Désormais, nous voulons avoir autour de la table, les vrais décideurs, mais pas les intermédiaires. Il faut que les vrais acteurs, à savoir : EL hadj Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré soient autour de la table pour qu’on discute des choses réelles. Pas par proxy’’, a exigé la majorité présidentielle, devant le représentant spécial des nations-unies en Afrique de l’Ouest, qui a demandé en retour, à ce que la mouvance soit ouverte au dialogue, et qu’elle accepte d’être autour d’une table pour aplanir les divergences.

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

 

 

Créé le 19 février 2015 18:08

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