Drogue Kush : un quatrième décès enregistré à Keïtayah

KAGBÉLEN – Le fléau de la drogue Kush continue de faire des ravages en Guinée. Ce mardi 24 juin 2025, un quatrième décès a été enregistré dans la commune urbaine de Kagbelen, relevant de la préfecture de Dubréka. La victime, un jeune homme, a succombé dans l’après-midi, après avoir consommé cette drogue très toxique. Trois autres décès avaient déjà été signalés dans la matinée, portant le bilan total à quatre morts en une journée dans le même quartier : Keïtayah-Kirikila.
Parmi les victimes, deux ont pu être identifiées : Mamadou Yaya Diallo et Sadjo Kanté. La troisième personne n’a pas encore été formellement identifiée.
Témoignage du chef de quartier
Elhadj Sanoussy Doumbouya, chef du quartier Keïtayah-Kirikilan, s’est exprimé sur les circonstances de la découverte des corps :
« Trois décès ont été confirmés dans la matinée. Une quatrième victime luttait encore contre la mort, mais elle a malheureusement succombé vers 15 heures. J’ai été alerté dès 7h02 par un chef de quartier voisin qui m’a informé qu’il y avait eu des morts à Keïtayah, liées à la consommation de la drogue Kush. Je me suis immédiatement rendu sur les lieux. Les corps étaient étendus au sol. Nous avons aussitôt contacté la brigade de recherche de Sonfonia, le procureur de Dubréka, la gendarmerie, la police et les médecins légistes. Tous sont venus procéder aux constatations. »
Selon lui, les victimes avaient été amenées plus tôt dans la nuit par un gendarme à une clinique locale.
« Le médecin de la clinique les a reçus aux environs de 2 heures du matin. D’après ses propos, c’est un gendarme qui les a conduits ici, puis est reparti sans revenir. Le médecin a tout tenté pour les sauver, en vain », a ajouté Elhadj Sanoussy.
Procédure judiciaire engagée
Suite aux premières constatations, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dubréka a ordonné la remise des corps aux autorités locales pour identification et restitution aux familles. Deux des quatre victimes ont été formellement identifiées à ce stade.
« Nous avons préféré attendre, afin de permettre à d’autres familles de venir identifier les corps. On ne peut pas se tromper vis-à-vis des parents », a insisté le chef de quartier.
Il a par ailleurs lancé un appel pressant à la jeunesse :
« Il est temps que les jeunes prennent conscience. Cette drogue est en train de faire des ravages. Beaucoup de ceux qui en consomment sont diplômés, des jeunes qui ont fini l’université ou qui sont des hommes de métier. Par manque d’opportunités, ils tombent dans ce piège, mais cela ne résout rien. Il faut croire en soi. »
À ce jour, le bilan s’élève à quatre morts. Deux victimes ont été identifiées, tandis que les recherches se poursuivent pour les deux autres.
Nous y reviendrons.
Mamadou Yaya Bah
Pour Africaguinee.com
Créé le 24 juin 2025 17:40