Dr. Saliou Bella Diallo brise le silence : « Lorsque j’ai été éjecté de l’UFDG… »

Dr Saliou Béla Diallo

CONAKRY- Dr Saliou Béla Diallo vient briser le silence ! Au lendemain de l'élection présidentielle du 18 qui avait été marquée par des violences ayant fait des morts, notamment au Foutah, le leader du parti HAFIA, allié du RPG arc-en-ciel est en tournée dans la région de la moyenne Guinée. L'ancien vice-président de l'UFDG sensibilise les populations de cette région sur la paix, la concorde, l'unité mais aussi les projets phares du Chef de l'Etat.  Revendiquant une place prépondérante dans l'histoire politique de cette région, Dr Saliou Béla Diallo assure qu'au foutah, les gens ont tourné la page et qu'ils ne sont plus prêts à aller se casser la tête pour quelqu'un pour rien.

 

AFRICAGUINEE.COM : Pourquoi êtes-vous en tournée au Foutah ?  

DR. SALIOU BELA DIALLO : Nous sommes là pour parler du bilan des 11 années de gouvernance du Pr Alpha Condé et d'exposer aux populations ce qu'il prévoit pour son premier mandat de la IV République. Nous le faisons en tant que responsables à l’Assemblée Nationale, ancien ministre et membre du parti. J’ai sillonné des villes comme Mamou, Dalaba, Pita, Labé, et une partie de Tougué, Koubia et Lélouma.

On a trouvé une population disponible. Moi particulièrement je constitue une personnalité clé de l’histoire de la politique au niveau surtout de la Moyenne-Guinée. Puisqu’après Siradiou Diallo et Bah Mamadou, j’occupe une place prépondérante pour avoir côtoyé ces deux personnalités pendant tout ce temps jusqu’à leur disparition. Finalement, j'ai passé la main à l’actuel président de l’UFDG, notre principal parti que nous avons implanté. Après avoir été éjecté de façon délibérée, la population s'est posée assez de questions.  Donc, quand elle m’a retrouvée, c’était vraiment agréable. Profitant de ça et compte tenu de nos besoins vitaux, je leur ai dit et ils ont largement compris, que le pouvoir est l’émanation de Dieu.  Et que nous devons agir tous pour assurer la paix, l’unité et la concorde pour permettre aux investisseurs de venir nous aider à valoriser nos ressources afin que nous bénéficiions des retombées et que nous puissions sortir la Guinée de son état. La population a largement compris.

Il ne faut pas simplement se cantonner à Conakry, il faut être avec la population de l’intérieur les sensibiliser. Il faut aller en stratégie avancée (…), nous avions remarqué que les réalisations du professeur Alpha Condé ne sont pas connues même à 30%. Quand je leur ai dit que le chef de l’Etat a multiplié par quatre au moins, le bilan énergétique que les autres gouvernements depuis 50 ans, lui en 11 ans il a fait mieux,  ils étaient étonnés (…). Donc, il ne faut pas laisser la population pour compte, il faut venir vers eux et les côtoyer. Côté santé, nous leur avions recommandé de suivre des régimes drastiques pour éviter des maladies cardio-vasculaires.  On a même évoqué l’augmentation du prix du carburant, je leur ai expliqué que l’Etat subventionne à des niveaux importants et tout cela, elle a compris et était d’accord pour les démarches que nous avons entamées. 

En retour, quels besoins ont-elles exprimé et que leur avez-vous répondu ?

Ce sont des besoins immenses. Je leur ai parlé du projet routier phare, c’est celui de Kedougou-Labé, financé par les institutions internationales. De Kédougou, Labé, Mali, la route ira de Tougué, Dinguiraye Bamako. Il y a aussi le projet énergétique koukoutamba, l’exploitation du Bafing dans le cadre de l’élevage du poisson. Les activités agro-pastorales et industrielles sont aussi prévues. Des unités industrielles comme pour le quinquelibat à Koubia et du parfum à Labé sont prévues (…).  Je les ai donc exhortés d’attacher la ceinture et de se mettre au travail. A la jeunesse de faire des activités génératrices de revenues, tout le monde sait que le président y a mis son cœur. Voilà un peu le message que nous leur avons apporté.

Ne vous a-t-on pas demandé d'œuvrer auprès du chef de l'Etat pour élargir les détenus politiques ?

Je leur ai dit en leur donnant des exemples sur ma personne. J’ai été premier au BAC, premier au concours d’entrée à l’Université en 1975 (…), quand le cas particulier du Foutah est intervenu pour qu’on nous interdise des bourses d’études à l’extérieure, nous avions laissé tomber. J’ai dit qu’il faut savoir pardonner et ne pas laisser les jeunes aller dans la rue. Souvent des délinquants ou des importés d’ailleurs profitent de ça. Il faut cautionner la paix et l’unité, c’est ce message qu’on a véhiculé partout. Bien que nous ayons été victimes de plusieurs exactions pendant la première république, nous étions au point de vue réception des champions. La ville de Labé était toujours classée première.

Aujourd’hui, ils adhèrent à la politique d’unité nationale, d’entente et de concorde. Pour les élargissements, je leur ai dit que le professeur a pitié et il très sensible (…), il se met au-dessus de la mêlée. Les élargissements qu’il a eu à faire ont eu de bons échos au Foutah en particulier. Il a fait trois à quatre opérations d’élargissement, c’est très bien ressenti au niveau local. J’étais dans les sous-préfectures, dans les gros villages et marchés, les gens sont très enthousiastes et optimistes tous sont d’accord qu’il faut tourner la page et de se consacrer au développement du pays. C’est indéniable (…), les gens ne sont plus prêts à aller se casser la tête pour un rien, sachant que ceux qui les envoient ont leurs familles à l’étranger et leur avenir assuré. Les gens ont adhéré à notre démarche et nous en profitons pour l’implantation de notre parti et de son épanouissement.

 

Bah Boubacar Loudah

Pour Africaguinee.com

Tel : (0224) 655 311 113

Créé le 20 août 2021 19:10

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