Dr Ousmane Kaba parle : « Ce que je compte faire face à la fraude… »

Dr Ousmane Kaba

CONAKRY-Candidat "malheureux" à l’élection présidentielle du 18 octobre, Dr Ousmane Kaba se plaint d’avoir été victime de fraudes massives. Le président du PADES compte saisir la Cour Constitutionnelle et espère que le droit sera dit. Dans cet entretien qu'il a accordé à Africaguinee.com, il fustige aussi les violences ayant fait plusieurs morts dans le pays et lance un appel au calme.

AFRICAGUINNEE.COM : Vous dénoncez des fraudes massives lors de l'élection présidentielle. Comptez-vous porter des recours devant la Cour constitutionnelle ?

DR OUSMANE KABA : Oui, nous comptons porter des recours devant la Cour constitutionnelle. Parce que c'est l’institution appropriée pour de telles démarches. Nous sommes en train de constituer les dossiers.

Quels sont vos principaux griefs ?

Nous avons estimé à plus de 56% des voix qui nous ont été volées. C'est énorme. Et ça, c'est juste une partie. C’est-à-dire des endroits où nous sommes sûrs.

Disposez-vous des preuves pour étayer vos réclamations ?

C'est ce que nous essayons de mobiliser. C'est toujours difficile parce que nous n'avons pas des PV (procès-verbaux). Comme vous le savez, on a refusé de donner les PV aux partis concurrents.

La France, l'Union européenne mais aussi les Etats-Unis ont émis des doutes sur la crédibilité des résultats provisoires publiés par la Ceni. Est-ce que cela vous réconforte dans vos démarches de porter des recours ?

Comme nous, ces institutions ont dû détenir beaucoup de preuves. (…) Il faut savoir qu'on a eu beaucoup de désagréments : substitution des PV, interdiction du candidat du parti PADES d'être à Siguiri. Il y a des choses extraordinaires qui se passent.

Quelle est votre réaction face aux violences postélectorales?

Il y a eu tellement de violences en Guinée que nous voulons vraiment maintenant qu'on mette la balle à terre. Parce qu'on ne peut rien faire dans un pays où il y a des tensions. C'est une situation explosive, il faut l'éviter.

Avez-vous espoir que la Cour Constitutionnelle vous rétablira dans vos droits ?

J'espère bien ! Parce que nos preuves sont là. Il y a eu des substitutions, on a ramassé des bulletins dans la rue même dans mon propre village.

Une stratégie commune est-elle envisagée à ce stade ?

Non. Il n'y a pas de stratégie commune de recours juridique.

Comment réagissez-vous face au déploiement du dispositif sécuritaire au domicile du candidat Cellou Dalein Diallo ?

Ce n'est pas normal. Je condamne les violences à l'égard des leaders. Séquestrer une personne comme ça n'est pas approprié. Autant nous avons déploré le fait qu'il ait unilatéralement publié des résultats parce que là aussi ce n'est pas normal et qu'il y ait eu beaucoup des violences, autant nous ne pouvons pas accepter qu'il soit séquestré. Ce n'est pas normal du tout.

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224) 655 311 112

 

Créé le 29 octobre 2020 13:17

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