Dr Faya Milimouno sort de sa réserve : « Le CPP va éclater si… »

Dr Faya Milimono, président du Bloc Libéral

CONAKRY-Lancé le 03 janvier dernier sur les "chapeaux de roues", le collectif des partis politiques (CPP) se dirige droit vers l’éclatement. Les dirigeants des coalitions qui composent cette nouvelle plateforme politique ne s’entendent plus. Au cœur de cette division, le choix du porte-parole. Ce jeudi 13 janvier 22, leur dissension a éclaté au grand jour. Les responsables du CPP se sont livrés en spectacle. Tenez-vous bien, ce n’était pas beau à voir pour une classe politique qui cherche à redorer son blason. Comment en est-on arrivé là ? Africaguinee.com a interrogé Dr. Faya Milimouno, qui n’exclut pas de claquer la porte.

AFRICAGUINEE.COM : LE Collectif des partis politiques (CPP) est miné par des dissensions internes. Comment en est-on arrivé là ?

DR. FAYA MILIMOUNO : Le débat vole très bas autour d’une question moins importante liée au porte-parolat. En fait, ils sont en train de faire un problème de personnes alors qu’on devait strictement rester au niveau des valeurs et des principes. Ce sont des coalitions qui essaient de se mettre laborieusement ensemble. Pourquoi rendre rigide, structurée comme si nous étions un parti politique ? Il y a des partis politiques, il y a des coalitions. Maintenant, c’est l’inter-coalition. Pourquoi on dit : tel est président, tel est rapporteur, tel est secrétaire. On n’en a pas besoin. Nous avons retenu en plénière de manière collégiale que la plénière soit tournante. La coalition qui reçoit la plénière préside. Le même président désigne dans sa coalition quelqu’un qui peut prendre note des discussions pour une question d’archive. Et si on s’est entendu sur deux ou un point, que ce président rencontre la presse et rend compte. C’est quelque chose de léger comme ça qu’on a proposé.

Mais quelqu’un veut qu’on dise : c’est lui le président, le porte-parole ou le secrétaire. Nous on n’en a pas besoin. Moi je suis à la tête d’un parti politique, je coordonne une coalition. J’ai autre chose à faire. Si on va sur cette forme de rigidité, nous on reste chez nous. C’est trop banal. Qu’est-ce que les gens trouvent dans le fait d’être porte-parole ? C’est quoi ? Tu ne dis que ce sur quoi on s’est entendu. Pourquoi veut-on en faire trop de bruits autour de ça ? Pourquoi on a besoin d’un porte-parole entre deux plénières ? On ne s’entend que lorsqu’on se retrouve en plénière. Et c’est là qu’il faut rendre compte à la presse. Pourquoi veut-on quelqu’un de permanent. Mais encore une fois, l’affaire de postes ou d’argents soulève tout le monde. Nous on n’en veut pas. Que ce soit Paul ou pierre on n’en veut pas. On ne veut pas qu’il y ait de rigidité au CPP. Nous voulons que ça reste informel. On se retrouve, on s’entend et on rend compte à la presse et puis ça va.

Est-ce que le CPP ne risque pas d’éclater ?

Ça risque l’éclatement parce qu’il y a des gens qui commencent déjà dire : combien ont dit oui, combien ont dit non. Ce n’est pas une question de comptabilité de voix. C’est comme quand on nous dit au CNT on va être en train de comptabiliser les voix. Non. Personne ne m’a convaincu pourquoi on doit avoir un porte-parole attitré qui soit là à tout moment. Si ça continue, le CPP va éclater. Parce que nous, on n’est pas d’accord avec ce genre de coquille qu’on est en train de construire dont on ne sait pas quelle est l’idée derrière.

Que demanderiez-vous à vos pairs ?

Ce que je demande aux uns et aux autres, c’est de sortir des débats de personnes. J’invite tout le monde d’arrêter les questions de positionnement. Ça pris du temps, il y a eu beaucoup d’efforts pour que nous acceptions de nous retrouver pour qu’on échange. Contentons-nous de ça. Pourquoi on veut aller plus loin. Je crois qu’on veut tout le temps créer des problèmes là où ça n’existe pas. On se retrouve, on se parle ensemble. Bon sang, il faut laisser la personne qui préside la plénière pour la circonstance, rendre compte de ce qu’on a dit. Sinon, nous allons offrir une scène piteuse.

La dernière fois, quand on s’est retrouvé avec le ministère de l’administration du territoire, j’ai dit que nous-même on n’a pas été responsable en envoyant 140 dossiers au MATD alors qu’on devait envoyer 15 noms. Les gens ont essayé de crier. En réalité, cette classe politique est réfractaire à la vérité.

Voulez-vous dire que vous devriez commencer par balayer devant votre porte avant de demander à d’autres entités d’en faire autant ?

Oui on doit commencer par balayer devant notre maison parce qu’on ne peut pas exiger du CNRD qu’il aille vite lorsqu’un petit travail qu’on nous confie de choisir 15 personnes, on envoie plus de cent. Et puis après on dit : allons vite. Aller vite pourquoi ? Il faut d’abord commencer par être responsable, mâture avant d’exiger cela à autrui.

A suivre…

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 14 janvier 2022 12:31

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