Disparition de Foniké Menguè et Billo Bah : La CEDEAO saisie par les avocats William BOURDON et Vincent BRENGARTH
PARIS-Plus de deux mois après la “disparition” des activistes Oumar Sylla dit Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest vient d’être saisie.
En plus d’avoir écrit au président de la commission de la CEDEAO, Maitre William BOURDON et son confrère Vincent BRENGARTH ont interpellé la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Dans leur plainte, ils ont interpellé l’institution pour une intervention urgente concernant l’enlèvement et la séquestration des deux leaders du FNDC.
« Nous déplorons plus généralement ces disparitions à la lumière des multiples alertes déjà exprimées par le passé. Il ne fait aucun doute que ces arrestations ont directement un lien avec les activités politiques et opinions de Messieurs Foniké Mengué et Billo Bah. Ces disparitions s’inscrivent dans le cadre des atteintes graves aux droits de l’Homme en Guinée« , ont mentionné les avocats William BOURDON et Vincent BRENGARTH.
Ils attirent aussi l’attention du Dr Omar Aliou Touray, sur son silence par rapport au cas Foniké et Billo Bah.
« Si nous vous écrivons aujourd’hui, c’est pour vous faire part de notre sidération face à l’absence de réaction forte de la CEDEAO à la suite de la disparition de deux membres du FNDC, Messieurs Foniké MENGUE et Billo BAH, le 9 juillet dernier. Nous ne comprenons pas ce silence. Il nous interpelle au plus haut point. Il est indispensable qu’une telle réaction ait lieu. Le rôle de votre organisation est central pour peser sur les autorités guinéennes afin de mettre un terme à cette situation bafouant les droits les plus élémentaires. Il en va également du crédit attaché à votre institution dont nous savons l’importance et de ce qu’elle représente pour les populations civiles. Nous le savons, cette influence a déjà été entachée par les récents départs du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Cette affaire offre par conséquent l’occasion de démontrer la persistance des engagements de la CEDEAO dans l’accompagnement des populations des pays membres.
Personne ne peut plus faire semblant de l’absence de réelle volonté des autorités guinéennes de mener des investigations sur la disparition des activistes, précisément en raison de tous les éléments qui les accablent lourdement. C’est de la responsabilité de la CEDEAO, qui occupe un rôle de médiation déterminant, d’agir auprès de la junte. Il est au surplus évident qu’aucune perspective crédible de transition démocratique ne peut exister au regard de la situation totalement dégradée en Guinée. La disparition des deux activistes est symptomatique des attaques à l’endroit de la partie civile pour intimider toute force d’opposition« , lit-on sur la lettre adressée à l’institution sous-régionale.
A suivre !
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Créé le 16 septembre 2024 16:40