Des citoyens se plaignent d’arnaque et de corruption dans les écoles à Siguiri…
SIGUIRI- Des citoyens de Siguirini, localité située à 150 km de Siguiri se disent être victimes d’arnaque de la part des responsables au niveau du système éducatif de leur sous-préfecture, a appris Africaguinee.com.
Selon plusieurs témoignages, les proviseurs et directeurs des différentes écoles de la sous-préfecture, imposent aux élèves de payer une somme de 35 000 GNF comme frais de cotisation au compte de l’association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE).
Vu la situation ‘’difficile’’ que traverse les citoyens, cette requête des responsables de l’établissement scolaire de Siguirini ne laisse pas indifférent les parents d’élèves. Ils fustigent cette décision du Proviseur de l’école Lancinet Keita, le directeur des études Cécé Benemou, et le président de l’APEAE, Sely Camara.
Selon un parent d’élève que nous avons joint sur place, les personnes nommées ci-haut décident : « de faire payer aux enfants 35 000 GNF comme contribution de l’APEAE, 10 000 GNF comme confection des cartes scolaires ; tandis que le département éducatif fixe à 7000 GNF pour la confection des badges », explique notre interlocuteur ayant requis l’anonymat.
Toutefois précise-t-il, la Société Minière de Dinguiraye paye des primes d’encouragement estimées à 350 000GNF par mois plus un sac de riz aux enseignants. Ensuite, huit (8) enseignants contractuels sont pris en charge par la commune rurale avec Un million de francs guinéens par mois et par personne plus la nourriture.
« Pour quelle raison on paye encore 35 000 GNF à l’APEAE, au proviseur du lycée et du collège et son directeur des études ? », s’est demandé le parent d’élève qui a exprimé son ras-le-bol face à cette situation.
Un autre parent contacté, déplore le fait qu’aucune explication ne soit fournie pour le payement de ce montant.
« Ils nous demandent d’envoyer 35 000 GNF, mais on ne nous donne pas d’explication. Nous ne savons pas ce qu’ils veulent faire avec cet argent. Mais, quelques uns ont payé. La majorité n’a pas du payé, parce que c’est cette année seulement qu’on nous demande de nous acquitter de cette somme. Est-ce une corruption ou une irresponsabilité des autorités éducatives à haut niveau ? » s’est interrogé cet autre parent d’élève.
Le système éducatif guinéen traverse depuis des années une profonde crise dûe notamment au manque de moyens et de ressources alloués pour renforcer ce secteur. Malgré plusieurs promesses, l'Etat guinéen peine encore à réformer le système scolaire et allouer un budget conséquant pour améliorer les conditions de travail des enseignants.
A suivre !
Aliou BM Diallo
Pour Africaguinee.com
(224) 664 93 46 24
Créé le 20 janvier 2014 10:59Nous vous proposons aussi
Koubia : Sur le chemin du retour de la prière du Nafil, Fatimatou Diallo « égorgée » par un forcené…
TAGS
étiquettes: Echos de nos régions