Déguerpissement : Quelles sont les zones ciblées par Ibrahima Kourouma à Conakry?

Ibrahima Kourouma, ministre de la Ville et de l'aménagement du territoire

CONAKRY-En dépit des critiques, le Gouvernement guinéen n’entend pas suspendre le processus de dégagement et de récupération des zones foncières de l’Etat. D’autres domaines sont dans la ligne de mire du département de la ville et de l’aménagement du territoire qui a reçu le feu vert du gouvernement  ce jeudi 14 mars de continuer les opérations de déguerpissement.

Selon nos informations, il a été demandé au département de la ville de procéder à la publication de la liste des réserves foncières de l’Etat et de leur plan de sécurisation. Ensuite de poursuivre  l’opération de déguerpissement à Kaporo Rails ainsi que dans toutes les zones concernées par le programme de récupération des domaines spoliés de l’Etat, dans le strict respect des droits des personnes à déguerpir.

Autres injonctions faites à Ibrahima Kourouma, c’est l’observation du principe d’équité dans la conduite de l’opération de déguerpissement assorti de délai de préavis suffisant et l’établissement et la publication d’un programme de déguerpissement à court, moyen et long terme assorti d’un plan d’occupation des zones libérées.

Quelles sont les zones occupées actuellement à Conakry ?

La liste est longue. Le décret numéro 182/PRG/SGG89 du 16 octobre 1989 portant création des réserves foncières de l’Etat et autorisation de l’ouverture des routes de Conakry donne des indications. Voici la liste.

Le décret en son article 5 précise que les réserves à affectation déterminée et non déterminée ci-dessous, destinées à l’aménagement des routes sont créées.  Ce sont :

  • la route dite Le Prince,
  • la route dite Voie Express,
  • la route Nord (pénétrante nord),
  • l’autoroute (pénétrante Sud),
  • la corniche Nord,
  • la corniche Sud.

A Celles-ci s’ajoutent les routes transversales de 1 à 10. L’article 6 du décret dudit décret note que les emprises des lignes de haute tension et conduites d’eau primaires, ainsi que les surfaces nécessaires à la mise en place d’ouvrage d’Art (échangeur, to-bogans, ponts, tunnel) sont également à préserver.

En son article 7 le décret mentionne que  outre les réserves foncières déjà proclamées et dont l’occupation non autorisée par l’administration compétente ne peut faire l’objet d’aucune indemnisation comme la zone de la raffinerie de NONGO (267,52ha) ou le site du radar de la marine à Hamdallaye (12 ha) réservé pour le palais présidentiel. Sont créées les réserves foncières de l’Etat à affectation déterminée et non déterminée suivantes :

1-L’îlot de l’ex palais présidentiel, s’étendant sur une surface de 1.65 ha et destiné à recevoir des équipements collectifs,

2- L’ex -cité Chemin de fer, s’étendant sur une surface de 14ha et prévue pour l’habitat collectif et les services liés au port,

3- La mare de Coronthie s’étendant sur une surface de 15 ha et prévue pour des activités industrialo-portuaires,

4-La mare du palais du peuple s’étendant sur une surface de 12.5 HA et destinée à recevoir des équipements collectifs,

5- La garde de Dixinn s’étendant sur une surface de 10ha prévue pour des installations ferroviaires,

6-Le marché Kénien s’étendant sur une surface de 12 ha,

7- La décharge contrôlée de Dar Es Salam s’étendant sur une surface de 10 ha,

8- Le centre Directionnel de Koloma, s’étendant sur une surface de 267.5 ha, 9-Le plateau de Simbaya OBK s’étendant sur une surface de 300 HA,

10- La zone d’équipements collectifs  de Sonfonia (75ha),

11- La gare de Sonfonia (28HA),

12- La zone d’équipements collectifs d’Entag-Nord (28ha),

13- la réserve de la présidence de la république (ex palmier) face au camp de la garde républicaine (2ha),

14- la zone d’équipements collectifs de la garde de Kagbelin-Dubreka (235 ha),

15- la zone industrielle de Sanoya ( 200ha),

16- les zones naturelle de relief (îles de Loos, le mont Kakoulima), le littoral, les forêts classées, les thalwogs, les mangroves, 

17-la zone marécageuse de Dixinn (12 HA), 18- la zone marécageuse de Dabondy (8ha),

19- la mare de ROgbanè (0.35HA),

20-la zone du lac de Sonfiania (125ha),

21-La zone d’aménagement concertée d’Enta (95ha), 

22- la zone des parcelles assainies de Sonfonia (330 HA),

23-la zone des parcelles assainies d’Enta Nord (52 HA),

24-la zone des parcelles assainies de Lambayi (800 ha),

25-la zone de Soprociment  (763.2 ha).

Ces réserves sont déclarées propriété de l’Etat et à ce titre, elles sont inaliénables, imprescriptibles et soumises à la seule gestion de la puissance publique, sauf transfert de pouvoir  de gestion à une autre personne. Sont interdits sur ces réserves :

Toute occupation nouvelle à quelque titre que ce soit, tous travaux de modification, de transformation, ou d’amélioration des édifices et aménagements s’y trouvant, les travaux de ce type qui auraient été entrepris ou réalisés depuis l’évaluation  des occupations intervenus avant la présentation publique du schéma directeur de la Ville de Conakry, le 20 avril 1988, ne peuvent donner lieu à aucun dédommagement, ni à aucun recasement, les occupants de ces zones seront déguerpis au fur et à mesure des besoins d’aménagement de la puissance publique. Ces occupants qui auraient mis en valeur leur fonds avant la date du 20 avril 1988, ci-dessus indiqué, ne seront déguerpis que l’Etat s’engage à les recaser et à les indemniser de la valeur de leur réalisation sur le fonds.  

A suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 15 mars 2019 14:18

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