Décharge de Dar es Salam : doit-on encore craindre le pire?

Décharge de Dar es Salam à Conakry

CONAKRY-Les riverains de la décharge de Dar es Salam sont toujours dans le qui-vive plus d’un an après l’éboulement qui avait fait neuf (9) morts. Le Gouvernement avait pourtant promis de faire déguerpir les populations pour éviter de nouveaux drames. 

De nos jours, le constat est alarmant à Dar es Salam un quartier insalubre situé dans les faubourgs de Conakry. Le dépotoir  d’ordure grandit de jour en jour alors qu’un nuage de fumée se dégage sans discontinuer au grand dam de la santé des populations. Des résidents menacés de déguerpissement sont  exposés à des maladies. 

Cet endroit continue d'être inondé par des tonnes d’ordures. Le vrombissement des camions remplis d’ordures se mêle à la poussière et aux  odeurs nauséabondes. Des habitants exaspérés expriment des  inquiétudes. C’est le cas de Fatoumata Sylla, mère de 4 enfants. 

« Ils n'ont qu'à nous aider pour le cas de Dar-es-Salam. Nous avons peur qu'il y ait  encore des morts  parce que la saison pluvieuse approche.  La fumée nous rends malade », a déploré Fatoumata Sylla. 

En 2018, le Gouvernorat de la ville de Conakry avait annoncé une mesure visant à faciliter le déguerpissement  des habitants. Un montant de 20 millions avait été promis à chaque famille comme dédommagement. Mais cet argent est toujours rejetée par  ces citoyens qui qualifient  cette somme d’insignifiante pour reconstruire leur vie ailleurs. 

« Remettre  20 millions à quelqu'un qui a déjà construit sa maison alors que le terrain qu'il avait acheté dépassé cela c'est est difficile de lui dire de quitter son foyer comme ça. Le gouvernement doit voir comment aider sa population et trouver une solution. Sinon 20 millions de francs guinéens aujourd’hui, c'est le nom seulement. En saison pluvieuse, j’ai peur même quand je dors la nuit mon cœur n'est pas tranquille. Les gens sont morts ici mais on continue de souffrir. Le gouvernement  demande aux gens de quitter banalement leur maison cela ne peut pas marcher. Les gens souffrent et cette somme est très petite », s'insurge cette mère de famille qui habite à proximité de la décharge.

Pour le moment, les autorités du Gouvernorat de la ville de Conakry n’ont pas voulu se prononcer sur cette affaire. Approché, un responsable nous a confié que le dossier de Dar Es Salam est  actuellement géré par la Direction de l’Habitat. 

Affaire à suivre !

 

Bah Aissatou

Pour Africaguinee.com 

Tél. : (00224) 655 31 11 14

Créé le 3 février 2019 10:32

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