Dar Es-Salam 1 : un jeune tué lors d’une manifestation contre les coupures de courant

Un véhicule de la police face à des manifestants sur le tronçon Cosa-Koloma, image d'archive

CONAKRY – Un jeune d’environ 20 ans a trouvé la mort ce lundi 2 juin 2025 aux environs de 16 heures à Dar Es-Salam 1, dans la commune de Matoto, lors d’une manifestation contre les coupures d’électricité. Selon les informations recueillies par Africaguinee.com ce mardi, la victime aurait été mortellement heurtée à la tête par un pick-up de la police, en pleine intervention pour disperser les protestataires. Le jeune est décédé sur le coup, et son identité reste, pour l’instant, inconnue, selon la première autorité locale.

Au micro d’un de no journaliste, le chef de quartier de Dar Es-Salam 1, Mohamed Lamine Diallo, a témoigné sur les circonstances du drame.

« Hier matin, entre 9h et 10h, j’ai été alerté par téléphone que des jeunes manifestaient dans les ruelles du quartier. Ils protestaient contre le manque de courant. En me rendant sur place, j’ai vu des enfants qui avaient barricadé toutes les voies d’accès. Je les ai sensibilisés et j’ai contacté un responsable de l’EDG, qui m’a parlé d’une panne technique au niveau du transformateur, sans solution immédiate. On m’a promis un rétablissement du courant dans la journée », a -t-il entamé dans ses explications.

Il ajoute : « j’ai quitté pour Matoto, mais vers 16h, j’ai été informé que les manifestations avaient repris. Peu après, on m’a appelé pour m’annoncer qu’un jeune avait été tué, sa tête écrasée par un véhicule de police venant de Gbessia. Sur place, j’ai vu le corps. J’ai immédiatement alerté le maire et le commissaire de Gbessia, qui m’a dit qu’il allait informer ses supérieurs. »Diallo explique avoir ensuite tenté de faire évacuer le corps via un numéro d’urgence :

« J’ai appelé le numéro vert pour qu’ils viennent chercher le corps, mais ils ont refusé, craignant que leurs véhicules ne soient endommagés. Finalement, ils ont accepté de le transporter vers un centre hospitalier. J’ai envoyé le corps à la grande mosquée pour permettre une éventuelle identification. Vers 19h, j’ai exposé son visage, mais personne ne l’a reconnu. On a diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux, mais aucune réponse. J’ai fini par transférer le corps à la morgue de l’hôpital Ignace Deen, où il se trouve encore, faute d’identification », a déclaré le chef de quartier de Dar Es Salam 1.

Un appel pour retrouver la famille de la victime

Pour tenter d’identifier la victime et retrouver ses proches, le chef de quartier prévoit d’impliquer les autorités locales :

« Je compte organiser une réunion avec les chefs des quartiers voisins afin d’élargir les recherches et l’information. L’objectif est de retrouver la famille du défunt, dont le corps reste à la morgue d’Ignace Deen », a indiqué Mohamed Diallo.

 

Mamadou Yaya Bah
Pour Africaguinee.com

Créé le 3 juin 2025 15:54

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