Damaro sur les remous à Boké: « Des jeunes réclament à être recrutés alors qu’ils n’ont rien appris… »

Amadou Damaro Camara, président de l'Assemblée Nationale

CONAKRY-Zone minière par excellence, plusieurs localités de la région de Boké sont le théâtre de remous sociaux contre le manque d'emplois, d'électricité et d'eau potable. Ces dernières semaines, la grogne sociale est concentrée dans la sous-préfecture de Kolaboui où un jeune a été tué par ce lundi 05 octobre.


Interrogé sur ces violences qui sont devenues récurrentes dans les zones minières, le Président de l’Assemblée Nationale n'est pas allé par le dos de la cuillère. Selon lui, la plus part des jeunes qui revendiquent de l'emploi, n'ont pas la formation requise pour occuper les postes qu'ils exigent.

 « Je suis d’une zone minière. Malheureusement, nos jeunes croient que c’est dans la rue qu'ils peuvent tout avoir aujourd’hui. La moindre des choses, on casse. Il n’y a plus de structures de revendications, on commence par casser. Cette culture de la violence est devenue monnaie courante. Ces jeunes qui réclament à être recrutés alors qu’ils n’ont rien appris. Parce qu’ils sont de là-bas, ils souhaitent être recrutés à la place des ingénieurs qui doivent venir faire le travail. C’est ça la pratique dans toutes les zones minières : Siguiri, Kérouané, Kouroussa, Dinguiraye partout. Les jeunes réclament et ils refusent de se former », dénonce Amadou Damaro Camara.

Le premier responsable du parlement guinéen, observe qu'il y a une inadéquation entre la formation et l'offre d'emplois. En 2016, a-t-il dit, il y a eu 16 mille étudiants sortants des universités mais 150 seulement ont fait mathématiques. Mais au fond, relève-t-il, il y a des bandes organisées qui sont derrière ces violences pour faire du chantage.

« Sur les 16 mille, beaucoup ont fait droit, sociologie, administration des Affaires, je ne sais de quelle affaire ?  C’est vrai l’environnement, c’est l’affaire de tous, mais je crains que l’environnement soit leur préoccupation.  C’est devenu souvent à des endroits des bandes organisées. On fait du bruit pour qu’on nous donne l’argent. On va consommer ça au thé ou dans les bars cafés et on revient encore. C’est un peu comme la campagne actuelle. Je vais à Kankan, je vais afficher les banderoles de l’UFDG. On s’inquiète et on va me donner de l’argent pour les faire descendre ou je fais du jaune à Labé. C’est absolument la même chose. C’est dommage pour nos jeunes qui croient que leur avenir c’est dans ces pratiques », a fustigé Amadou Damaro Camara.

Bah Aïssatou

Pour Africaguinee.com

Tél :(+224) 655 31 11 14

 

Créé le 6 octobre 2020 11:38

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