CRIEF : De nouvelles mesures prises à l’encontre d’Elhadj Mamadou Baldé et cie, inculpés pour des « faits graves »
CONAKRY-C’est un nouveau rebondissement. La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) ne lâche pas Ehadj Mamadou Baldé, président de la Chambre de Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat de Guinée (CCIA-G), M. Abdourahmane Kaba trésorier de la même structure et M. Ousmane Diallo. La Cour spéciale anti-corruption a pris une nouvelle décision concernant ces trois personnalités, inculpées et placées sous contrôle judiciaire pour des faits présumés de détournement de deniers publics, corruption d’agents publics, Abus de fonction, Atteinte d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics, les concessions et délégations de service public.
Suite à une requête aux fins de mainlevée de contrôle judiciaire formulée par leur avocat, la chambre de l’instruction de la CRIEF a pris une ordonnance modifiant la première prise en juin dernier à l’encontre des trois inculpés, a appris Africaguinee.com.
Dans une nouvelle décision prise le 16 août passé, la chambre de l’instruction de la CRIEF a ordonné la modification des obligations des ordonnances Nº105 et 113 de contrôle judiciaire visant les sieurs Mamadou BALDE, Abdourahamane KABA et Ousmane DIALLO, datées respectivement des 11 et 24 juin 2024.
La nouvelle ordonnance consultée par Africaguinee.com mentionne qu’ils sont astreints de se présenter périodiquement au greffe de la chambre de l’instruction une fois par semaine tous les vendredis ouvrables.
La seconde mesure prise à leur encontre indique qu’ils ne doivent pas sortir des limites du territoire national de la République de Guinée sans autorisation préalable de la chambre de l’instruction. Ils sont également tenus d’informer de tout changement d’adresses.
La chambre de l’instruction prévient que toute violation d’une seule de ces obligations entrainera la révocation pure et simple du présent contrôle et le placement l’intéressé en détention provisoire.
La Chambre de l’Instruction justifie cette décision par le fait que les inculpés Mamadou BALDE, Abdourahamane KABA et Ousmane DIALLO ont respecté les mesures conservatoires prises à leur encontre dans la première ordonnance de placement sous contrôle judiciaire.
« Au regard du respect scrupuleux des inculpés Mamadou BALDE, Abdourahamane KABA et Ousmane DIALLO, aux obligations de contrôle judiciaire qui leurs sont soumises, il parait nécessaire de procéder à leur allègement, conformément aux dispositions l`article 240 du code de procédure pénale », lit-on sur le document. Cependant, précise la note de la CRIEF, les trois inculpés n’ont pas été entendus au fond de la présente cause pour la manifestation de la vérité.
Les ennuis de M. Baldé et compagnie ont commencé lors qu’un groupe d’élus consulaires ont émis des réserves sur la gestion financière de la Chambre de Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat de Guinée (CCIA-G).
Un mémorandum avait été adressé en début mai dernier à la ministre du Commerce de l’industrie et des PME. En dépit des nombreux griefs soulevés, ce mémo n’aurait pas eu de suite de la part des autorités de tutelle de la CCIA-G. Ce silence a poussé certains élus consulaires à saisir la CRIEF qui, après examen du dossier, a pris une mesure d’inculpation suivie d’une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire contre ces dirigeants de la CCIA-G.
Les montants incriminés dans cette affaire s’élèvent à plus de six (6) milliards de francs guinéens. En attendant d’y voir clair, la CRIEF décide de les maintenir sous contrôle judiciaire. Car comme le souligne l’ordonnance 16 août 2024, « les parties civiles n’ont pas toutes été entendues sur leurs constitutions pour envisager une quelconque nouvelle mesure nécessaire à la manifestation de la vérité ».
Dossier à suivre !
Africaguinee.com
Créé le 19 août 2024 16:09Nous vous proposons aussi
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étiquettes: CRIEF, Crimes économiques, Industrie