CRIEF : Comment Kassory, Damaro, Diané et cie préparent leur défense…
CONAKRY- Alors que la prochaine rentrée judiciaire est prévue le 03 octobre 2023, les anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé mobilisent leur Défense.
Le collectif des avocats assurant la défense du Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Oyé Guilavogui, Amadou Damaro Camara et compagnie sont déjà en alerte. Maître Dinah Sampil et ses confrères ont plusieurs plans en main. En fonction de l’évolution des dossiers, ils comptent « jouer les cartes » en leur possession. La bataille se mènera sur plusieurs fronts, a appris Afrcaguinee.com.
Bref rappel des faits…
L’ancien Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Oyé Guilavogui, Amadou Damaro Camara (ancien président de l’Assemblée Nationale) sont accusés dans des affaires de détournements présumés des deniers publics, enrichissement illicite, corruption, blanchiment des capitaux et autres. Ils sont privés de liberté depuis un plus d’un an. L’évolution de leurs dossiers a connu des fortunes diverses sur fond de rebondissements entre la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières) et la Cour Suprême.
Si Dr Mohamed Diané et Oyé Guilavogui ont comparu à la barre de la Cour anti-corruption, pour l’ex Premier ministre Kassory Fofana et l’ancien Président de l’assemblée nationale, ils n’ont pas encore comparu. Raison invoquée? La maladie. Les deux sont d’ailleurs alités dans des hôpitaux de Conakry.
Interrogé par Africaguinee.com, Me Dina Sampil nous a expliqué que la CRIEF et la Cour Suprême ont déjà des requêtes sur lesquelles elles devraient trancher avant les congés.
« Nous estimons que chacune de ces juridictions a dû mettre les congés à profit pour examiner les requêtes afin qu’à la rentrée, des décisions puissent nous être livrées.
Maintenant, s’ils viennent avec une nouvelle position alors on verra comment aborder ça. Dans tous les cas, on ne baisse pas les bras, nous savons que nous tenons le bon bout pour ce qui concerne le droit. Maintenant, la force ça c’est du côté des autorités, elles sont toujours libres de faire valoir la force au détriment du droit mais nous aussi nous avons la possibilité de faire les dénonciations nécessaires et à des niveaux différents », a expliqué Me Dinah Sampil.
Maître Dinah Sampil
« Au niveau de la Cour Suprême, il y a le recours en inconstitutionnalité de la CRIEF. Autrement dit, nous avons trouvé que la CRIEF est créée en violation des lois de la république, ce n’est pas une juridiction régulière, c’est un simple instrument dans les mains de la junte pour neutraliser des personnes ciblées et qui sont susceptibles de leur poser des difficultés dans leur volonté inavouée de conserver l’exercice du pouvoir. Donc, nous attendons la réponse de cette requête qui concerne aussi bien Dr Mohamed Diané en premier lieu et Dr Kassory Fofana en deuxième lieu.
En plus, au niveau de la CRIEF nous avons des demandes de libération parce quand une juridiction est taxée d’illégalité jusqu’à ce que la décision sur la question ne soit rendue, cette juridiction est compétente pour se prononcer sur les demandes de libération qui lui seront soumises et c’est ce qu’on a fait. Donc la CRIEF a également ces demandes de libération de nos clients en attendant que sa légalité soit confirmée ou non », a détaillé cet avocat.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 666 134 023
Créé le 27 septembre 2023 10:58Nous vous proposons aussi
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