Cour de justice de la Cédéao: L’État Guinéen rattrapé par les turpitudes du régime d’Alpha Condé…

ABUJA- L’État guinéen vient d’être condamné par la Cour de justice de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) dans une affaire liée aux répressions contre les manifestations contre le troisième mandat d’Alpha Condé entre 2019 et 2020.
Cette juridiction supranationale a reconnu la République de Guinée coupable de plusieurs violations des droits de l’Homme et l’a condamnée à verser une indemnisation à plusieurs membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), mouvement farouchement opposé au troisième mandat.
Selon Maître Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats des plaignants, l’État guinéen devra verser cinq millions de francs CFA à Abdourahamane Sanoh (ancien coordinateur du FNDC), Sékou Koundouno (responsable des opérations), Ibrahima Diallo (chargé à la mobilisation), Abdoulaye Oumou Sow (responsable à la communication), Oumar Sylla, alias Foniké Menguè (actuel coordinateur du FNDC mais victime de disparition forcée), Ibrahima Kalil Keita, Cheick Badra Koné, Bailo Destin En Main et Alpha Soumah, alias Bill de Sam, désormais ancien ministre sous le CNRD.
Cette affaire remonte à la veille de la première manifestation du FNDC, annoncée pour le samedi 12 octobre 2019, contre un éventuel troisième mandat du président déchu Alpha Condé. Cette initiative avait conduit à l’arrestation de plusieurs figures de l’opposition et du FNDC.
Jugés par le Tribunal de première instance de Dixinn, Abdourahamane Sanoh, alors coordinateur du FNDC, avait été condamné à un an de prison, tandis que Sékou Koundouno, Ibrahima Diallo, Élie Kamano, Badara Koné et Mamadou Baïllo Barry écopaient chacun de six mois de détention.
Africaguinee.com
Créé le 17 mars 2025 16:41