Conflit dans l’Est de la RDC : « le Rwanda n’a rien à voir », se défend Paul Kagamé

Face à l’expansion de la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), un Sommet régional conjoint extraordinaire entre les chefs d’État de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) a eu lieu à Dar es Salam, le 8 février 2025.

A l’issue de cette importante rencontre,  les deux organisations sous-régionales ont demandé “ un cessez le feu”, entre les rebelles M23 appuyés par l’armée Rwandaise contre les soldats de la République Démocratique du Congo et ses alliés également.

Alors que son pays, le Rwanda est accusé de soutenir les rebelles du M23 dans leur offensive à l’Est de la RDC, Paul Kagamé s’est une nouvelle fois défendu. Le dirigeant du pays des Mille Collines a rejeté ces accusations estimant plutôt que son pays est plutôt victime d’un “mauvais voisin”.

« La RDC ne peut pas simplement nous dire de rester silencieux quand ils montent un problème de sécurité contre notre pays. Personne ne peut nous dire de la fermer”, a indiqué Paul Kagamé.

“Nous supplions la RDC et ses dirigeants depuis longtemps, nous avons partagé nos problèmes et demandé à la RDC de les aborder, et ils ont refusé”, a-t-il rappelé.

Après cette réunion du 8 février à Dar Es Salaam, le président du Rwanda pense qu’il ne faut pas se contenter d’avoir une autre réunion comme celle que les dirigeants ont eue ce week-end.

“Nous ne pouvons pas continuer à masser des problèmes éternellement. Ce qui se passe là-bas, c’est une guerre ethnique qui se prépare depuis longtemps, déniant les droits des gens et attaquant ensuite le Rwanda”, a-t-il ajouté.

Pour Paul Kagamé, les dirigeants de la RDC doivent reconnaître les droits des gens et faire un pas et résoudre le problème. “Cette guerre a été déclenchée par la RDC et rien du Rwanda. Il vient d’être apporté et mis sur nos épaules et on nous a dit de le posséder. Nous ne pouvons pas l’approprier. Il n’y a aucun doute là-dessus”, a souligné le dirigeant du Rwanda dans des propos relayés par sa page Facebook.

Selon un bilan provisoire de l’Organisation des Nations Unies en date du 5 février, les combats pour le contrôle de la la ville de Goma ont fait au moins 2.900 morts. Paul Kagamé demande à ses confrères présidents de ces deux organisations d’utiliser cette réunion d’une manière qui tiendra sérieusement compte de toutes ces questions pour trouver une solution durable.

Dans leur conclusion, le sommet conjoint a demandé aux chefs des forces de défense de l’AEC (Communauté d’Afrique de l’Est) et de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) “de se réunir dans les cinq jours et de fournir des directives techniques sur un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et sur la cessation des hostilités », a déclaré un porte-parole à la fin du sommet en Tanzanie.

A suivre!

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com