Condamnation de Damaro et Cie : “Nous sommes satisfaits”, réagit Aly Touré
CONAKRY- Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) vient d’exprimer sa satisfaction suite à la condamnation d’Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, à 4 ans de prison pour des faits de détournement de fonds publics et corruption. Le procureur a souligné que la décision rendue par la Cour reflétait pleinement les objectifs de la CRIEF, qui lutte, dit-il, sans relâche contre les malversations financières au sein de l’administration publique.
« Nous sommes satisfaits de la décision de la Cour. Nous estimons que les faits que nous avons présentés étaient solidement fondés et en parfaite conformité avec la loi », a déclaré Aly Touré.
Selon lui, les preuves de détournement de fonds publics et de corruption étaient évidentes et ont permis à la Cour de prononcer une peine de 4 ans de prison contre Amadou Damaro Camara, alors qu’une peine de 5 ans avait initialement été requise par le parquet.
Michel Kamano, un autre prévenu, a quant à lui été condamné à 5 ans de prison. « Cela reflète clairement la volonté de la CRIEF d’assurer que tout agent public qui se rend coupable de malversations réponde de ses actes et paye le prix de ses forfaitures », a ajouté Aly Touré.
Le procureur a également abordé la situation de certains autres accusés dans cette affaire, dont Madame Zeinab Camara alias Zee Pharell. « Depuis le début de l’enquête, nous avons toujours affirmé que le parquet ne retenait aucune charge contre elle. Les juges ont estimé qu’elle devait être renvoyée devant la chambre de jugement, mais dans nos réquisitions finales, nous n’avons retenu aucune infraction à sa charge », a précisé Aly Touré avant de souligner qu’il n’interjettera pas d’appel la concernant.
Le procureur spécial a également évoqué le cas de Jun Sun Cheng alias Kim, un autre coaccusé de l’ancien président de l’assemblée nationale. Bien qu’aucune infraction n’ait été retenue contre lui par le parquet, le procureur a respecté la dernière décision des juges.
« Si la Chambre a estimé qu’il y avait des charges à son encontre, nous respectons cette décision. Ce sont eux qui sont responsables de la gestion de ce dossier et nous n’avons pas l’intention de remettre en cause leur jugement », a expliqué Aly Touré.
Le chef du parquet spécial de la CRIEF exprime sa confiance quant à la poursuite de ce dossier devant la chambre des appels.
« Les faits que nous poursuivons sont constants, bien documentés et indiscutables. Quelle que soit la personne qui prendra ce dossier en main, il est peu probable que les prévenus soient relaxés. Nous poursuivrons notre mission de justice avec sérénité », a martelé Aly Touré.
Affaire à suivre !
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 666 134 023
Créé le 2 décembre 2024 16:34Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Aly Touré, Amadou Damaro, CRIEF, Crimes économiques