Conakry : Lancement officiel de l’emprunt obligataire 2024-2030 

CONAKRY- Le ministère de l’Economie et des Finances et Afriland First Bank Guinée, ont officiellement lancé l’Emprunt obligataire 2024-2030 ce lundi 2 décembre à Conakry. C’est un processus qui consiste à mobiliser 2.000 milliards de francs guinéens sur le plan national avec un taux d’intérêt annuel très flatteur de 12,5%, franchissant de toutes taxes et impôts d’une durée de six ans.

L’emprunt obligataire est une solution de financement par laquelle un État, une banque, une entreprise ou une organisation gouvernementale émet des obligations achetées par des investisseurs qui reçoivent des intérêts périodiques, et le capital investi leur est remboursé à une date fixée. Cet emprunt obligataire est accessible à tous les investisseurs, qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales, a-t-on appris au cours de cette cérémonie de lancement.

 

Rappelons-nous que depuis 2015, année du lancement du premier emploi obligataire dans notre système financier, le gouvernement de la République de Guinée a opté pour le recours à l’aide à la dette publique intérieure afin de financer le développement des infrastructures, mettant ainsi les institutions financières à l’épreuve de leur savoir-faire, de leur responsabilité en tant que collectrices de l’épargne publique. La grande réussite des précédents emprunts obligataires, avec des taux de réalisation dépassant parfois les 140% des objectifs fixés, associés au respect scrupuleux des échéances de jouissance par le gouvernement, révèlent à suffisance la profondeur de notre marché intérieur, la qualité de la signature de l’État et la confiance des populations vis-à-vis de notre système financier”, a rappelé le directeur général de Afriland First Bank Guinée.

Dr Guy-Laurent Fondjo, DG Afriland Firts Bank

Dr Guy-Laurent Fondjo a rappelé que l’emprunt obligataire 2024, consiste à la mobilisation de 2.000 milliards de francs guinéens sur le plan national avec un taux d’intérêt annuel très flatteur de 12,5%. Le remboursement du capital et des intérêts se fera annuellement à partir de la deuxième année. Le montant minimum de souscription est de 5 millions. Les souscriptions sont ouvertes dans toutes les banques de la place.

Tout le monde peut souscrire, les particuliers, les administrations, les commerçants, les agents, toute personne désireuse de contribuer au développement de notre cher et beau pays à partir de 5 millions de francs guinéens peut souscrire. La période de souscription s’étend durant tout le mois de décembre. Nous faisons face à un défi d’une importance capitale et c’est un privilège pour nous, principaux acteurs du secteur bancaire, de faire partie de cette aventure extraordinaire. Grâce à la vision du Président de la République et aux efforts du gouvernement dirigé par monsieur Amadou Oury Bah, l’économie de la Guinée connaît une amélioration notable. Il est donc de notre devoir d’accompagner cette dynamique et je me permets de prendre l’engagement en notre nom et face à l’autorité qu’ensemble nous réussirons à lever les 2 000 milliards attendus et bien plus que par le passé”, a-t-il souligné.

La directrice nationale de la dette publique et de l’aide publique au développement, a laissé entendre que c’est dans le souci de diversifier et développer le marché des titres publics que le ministère de l’économie et des finances a décidé, pour financer le budget de l’État, d’émettre les emprunts obligataires par appel public à l’épargne, pour un montant de 2.000 milliards. Ce montant servira, à l’en croire, à financer les projets dans les domaines suivants : les infrastructures, les transports, les technologies, l’agriculture, l’industrie alimentaire et le commerce, l’éducation et la culture, la santé et le bien-être. Cette opération est destinée au financement des projets dans le domaine du développement structurant et participatif prioritaire qui contribue significativement à la réduction de la pauvreté dans le pays, souci majeur des autorités.

Mata Keita; Directrice nationale de la dette publique.

Il y a lieu de souligner que face à l’accroissement des besoins de financement de l’État, recourir à la diversification des sources de financement pour la mise en œuvre de la politique socio-économique initiée par le gouvernement devient un impératif. Pour mettre en pratique cette volonté des hautes autorités, la Banque centrale de la République de Guinée et le ministère de l’économie et des finances ont mis en place le cadre juridique et les textes d’application pour encadrer cette opération de manière participative, transparente et satisfaisante. Les banques et les compagnies d’assurance étant les principaux partenaires de l’État dans le cadre de l’émission de cet instrument, votre rôle et responsabilité pour la réussite de cette opération sont indéniables. C’est pourquoi j’exhorte tous les investisseurs à saisir cette opportunité de placement rentable en souscrivant massivement aux emprunts obligataires si attractifs, ce qui permettra à l’État de disposer de ressources financières affectées à des projets dont l’impact sur les conditions de vie de l’ensemble des Guinéens sera perceptible. Mes remerciements vont à l’endroit de toutes les parties prenantes, en l’occurrence les banques, les compagnies d’assurance, les institutions de microfinance ainsi que le secteur privé non financier. Mes sincères remerciements vont à l’endroit des autorités de la transition, particulièrement à M. le ministre de l’Économie et des Finances, M. Mourana Soumah, qui ne ménage aucun effort quant à la gestion efficace de la dette de notre pays ainsi que le développement d’un marché intérieur de nos titres publics”, a indiqué madame Mata Keita.

Le processus d’emprunt obligataire en Guinée, il s’agit notamment des dispositions de l’instruction de la Banque centrale N° 058, DGCC-DPMC, du 8 juin 2015, relative à l’appel public à l’épargne à la République de Guinée, a fait savoir le 1er vice-gouverneur de la BCRG (Banque centrale de la République de Guinée). Selon lui, dans le cadre de la présente opération d’emprunt obligataire, toutes les dispositions légales et réglementaires ont été respectées à la fois par l’émetteur et l’arrangeur.

Je puis donc vous rassurer que, comme dans le cadre des précédentes opérations, la Banque centrale de la République de Guinée veillera au règlement à date des différentes gestions, conformément aux engagements pris par l’État dans la note d’information qui vous a été communiquée. Monsieur le ministre, vous vous souviendrez que, sur autorisation du gouvernement, le ministre de l’Économie et des Finances, à travers la Direction nationale de la dette publique et de l’aide publique au développement, a procédé à l’émission, par appel public à l’épargne, en 2015, 2019 et 2020, des emprunts obligataires sur le marché financier national. Ces émissions, sous forme d’obligation d’une maturité de trois ans à taux fixe de 12,5 %, ont porté sur des montants respectivement de 55 milliards, 500 milliards, 1302 milliards et 1236 milliards. Grâce à l’accompagnement de mon institution, la Banque centrale de la République de Guinée, et votre institution, ces émissions ont connu un grand engouement, avec une souscription de pratiquement deux fois le montant émis et la participation active de la majorité des investisseurs institutionnels de la place. Le principal et les coupons de ces emprunts ont été payés sans incidence et sans retard. Ces émissions qui souscrivent, dans le cadre de la stratégie de diversification des sources de financement de l’État guinéen, ont permis de lever des fonds, par appel public à l’épargne, à des maturités plus longues que celles des bons de trésor, pour financer les investissements des secteurs de la santé, de l’énergie et des infrastructures routières. Cela témoigne de la confiance des investisseurs quant à la résilience de l’économie guinéenne, en dépit de nombreux contextes difficiles de l’époque, avec l’apparition des épidémies de la fièvre Ebola et de la Covid, ainsi que de la solidité des fondamentaux macroéconomiques et de la rigueur de ses finances publiques”, a révélé Mohamed Lamine Conté.

Selon le ministre de l’Economie et des Finances, cette rencontre consacre la mise en œuvre de l’une des réformes majeures du programme économique et financier à laquelle le président de la République attache du prix. Il s’agit, d’après Mourana Soumah, de la mobilisation soutenue des ressources publiques et leur utilisation efficace et efficiente dans les secteurs porteurs de croissance économique et de développement socio-économique de la Guinée.

Mourana Soumah, ministre de l’économie et des Finances

En effet, les ressources traditionnelles de l’État constituent essentiellement des prélèvements financiers classiques qui s’avèrent de plus en plus insuffisants pour soutenir le rythme des ambitions de développement des hautes autorités. Et leur part de contribution au financement des investissements laisse un gap qu’il faille nécessairement combler par des ressources complémentaires. Le budget est très important parce que le déficit budgétaire commande toute cette chaîne parmi lesquelles il y a les ODT, les bons du trésor et les emprunts obligataires qui font l’objet donc de cette présente séance. Cette situation conduit inéluctablement à recourir par le biais d’un appel sur le plan local à la diversification des outils de financement. Il s’agit pour cette opération de l’appel public à l’épargne, un instrument participatif et élargi que plusieurs pays engagés dans la quête de financement des infrastructures de base nécessaires à leur émergence ont utilisé et continuent à y recourir. Pour répondre aux exigences de refondation de l’État, en cohérence avec la vision Simandou de 2040, le gouvernement guinéen s’est proposé de mettre les emprunts obligataires destinés à financer les secteurs clés de développement tels que l’agriculture, l’éducation, la santé et les infrastructures”, poursuit M.Soumah.

La mise en œuvre de ce processus va créer  des conditions favorables à la croissance économique, ce qui aboutira à l’amélioration des conditions de vie des concitoyens et concitoyennes, à laquelle le président de la République accorde une attention particulière, a-t-il ajouté. Pour mener à bien ce processus, déclare Mourana Soumah, l’État a choisi Afriland First Bank. Cette institution bancaire joue le rôle de chef de file et arrangeur de cette opération. Elle sera chargée de la bonne exécution de l’opération du fait de sa qualité de conseil de l’État guinéen dans ses projets.

Cette nouvelle campagne d’expression de dynamisme et de la vitalité du partenariat État-secteur financier devra permettre de poursuivre et d’intensifier les efforts consentis par le gouvernement pour relever le défi majeur du développement inclusif et durable à travers nos ressources financières internes, sans autant compromettre la soutenabilité de la dette publique. C’est un aspect très important puisque la soutenabilité de la dette publique est un indicateur important pour la soutenabilité des finances publiques. Donc, nous y apportons également une attention particulière. La note d’information élaborée à cet effet vous démontre à suffisance qu’il s’agisse d’une opération suffisamment sécurisée. Donc, c’est suffisamment sécurisé, qui prend en compte les intérêts de toutes les parties prenantes, à savoir l’État, les investisseurs et la population. Pour mémoire, au cours des dix dernières années, l’État guinéen a lancé cinq opérations de levée de fonds à travers l’appel public à l’épargne pour une cible de 2600 milliards avec le taux d’intérêt n’excédant pas 12,5. Grâce à la détermination des partenaires stratégiques que vous êtes, nous avons pu mobiliser 3.588 milliards, soit un taux de réalisation de 138%, dont les échéances ont été totalement respectées, ce qui concrétise la crédibilité de la signature de l’État à date”, a rappelé  le ministre de l’Economie et des Finances.

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com

Créé le 3 décembre 2024 09:16

Nous vous proposons aussi

TAGS

étiquettes:

SONOCO

TOTALENERGIES

UNICEF

LONAGUI

CBG

UBA

smb-2

Consortium SMB-Winning

Annonces

Recommandé pour vous

Annonces

Logo UNICEF
edg-logo