Conakry : Comment Amadou Oury Diallo de l’UFDG a trouvé la mort?
CONAKRY- Dans quelles circonstances, Amadou Oury Diallo, président de la section motards de l’UFDG a t-il trouvé la mort ? Amadou Oury Diallo a été assassiné par des inconnus dans la nuit du lundi à mardi 16 septembre 2014, à la Transversale numéro 8 au quartier Cimenterie, dans la haute périphérie de la capitale. Notre reporter s’est rendu sur les lieux du crime et dans la famille mortuaire.
Les taches de sang-coagulé sont encore palpables. Des curieux accourent pour y prendre des images à l’aide des téléphones portables. Là, chacun y va de son commentaire. Et, plus d’un est convaincu qu’il s’agit bien d’un assassinat politique. ‘’Pourquoi ils (les assassins, ndlr) n’ont blessé personne sauf lui ? ‘’ S’interroge un commentateur.
Quelques minutes après, un véhicule Land-Cruiser s'est immobilisé. Sur les portières, on peut lire : BAC (Brigade Anti Criminalité, ndlr). Des agents armés de pistolets, Talki-walky en mains descendent du véhicule. Ils enjoignent aux curieux de quitter les lieux. On entend le chef d’équipe ordonner : ‘’Chercher des douilles, chercher des douilles’’. Après quelques minutes de recherches infructueuses, ils ont décampé tout en laissant des numéros de téléphones.
Dans sa concession située Ansoumaniha-Radar, c’est l’émotion qui se lie sur les visages. Les lieux sont bondés de monde. Amadou Oury Diallo, boulanger de profession a laissé derrière lui deux femmes nourrices et neufs enfants.
Son jeune-frère témoin oculaire est inconsolable. Tout ce qu’il peut articuler : ‘’ils ont tué mon frère, ils ont tué mon frère’’. Aussitôt, il retombe en sanglots. Sous une tente étouffante, micros en mains, des incantateurs chantent les éloges et les moments de gloire du disparu. Notamment le combat qu’il a mené au sein du parti UFDG.
Rencontré sur place, un témoin du crime raconte : « C’est entre 20h-21 heures que l’attaque a eu lieu. J’étais juste à côté quand l’acte s’est passé. C’est au moment où ils tiraient sur lui que j’ai vu. Après avoir tiré sur lui, ils sont braqué l’arme sur son jeune frère, Tidiane qui était couché par terre et criait ‘’ils ont tué mon grand frère’’ de façon répétée. En ce moment son grand-frère n’avait pas rendu l’âme. Je l’entendais lui aussi crier : ‘’Faabéé lan bhè Wariilan (en poular) ! Portez-moi secours, ils m’ont tué’’.
"Ils se sont regroupés pour chasser toutes les personnes qui étaient dans les parages. L’arme qui était braquée sur Cheick Ahmed Tidiane, c’est une PMAK. Mais comme le courant était faible, je n’ai pas pu distinguer leur habillement. Je sais seulement qu’ils portaient des habits sombre’’, raconte M.X sous couvert d'anonymat.
Dans la même lancée, le neveu de la victime ajoute : ‘’ils sont venus en grand nombre encercler les boutiques qui étaient là-bas. Ils étaient munis d’armes automatiques. Ils ont ensuite retiré les téléphones des personnes qui étaient présentes. Le défunt était dans la boutique de son jeune frère. Ils l’on extirpé brusquement. Ils lui ont tiré deux balles. Une l’a touché sur la hanche et la seconde sur sa cuisse. Ils ont maintenu leur cordon satanique, ils l’on regarder agoniser jusqu’à la mort. Ce n’est que ce matin qu’on a vu des véhicules des forces de sécurité’’, raconte ce jeune âgé d’une vingtaine d’années.
Amadou Oury Diallo était âgé d’une quarantaine d’années. Il est originaire de Sannou, dans la préfecture de Labé.
Africaguinee.com
Créé le 16 septembre 2014 16:09Nous vous proposons aussi
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