Cherif Fadiga aux frondeurs : « L’UFDG n’appartient à aucun individu… » (Interview exclusive)

Cherif Fadiga, porte-parole de l'UFDG

CONAKRY- A l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, on entend désormais faire le ménage ! Au lendemain de la prise de sanction contre plusieurs hauts cadres de l’UFDG, le porte-parole de cette formation politique dirigée par Cellou Dalein Diallo vient de mettre en garde tous les « perturbateurs ». Cherif Fadiga, le porte-parole de la principale formation politique de l’opposition guinéenne, a dans cette interview exclusive accordée à notre rédaction, donné les raisons de l’exclusion de Mamadou Barry qui était jusque là membre du bureau exécutif de leur parti.


 

AFRICAGUINEE.COM : Monsieur Cherif Fadiga bonsoir !

CHERIF FADIGA : Oui Bonsoir !

Pourquoi l’UFDG a exclu M. Mamadou Barry des instances du parti ?

Ecoutez, M. Mamadou Barry a été sanctionné pour faute grave, je dirais même  faute lourde. Parce qu’il a  fait montre d’une indiscipline caractérisée samedi dernier, jour de l’assemblée générale hebdomadaire du parti. Il est venu arracher le micro à l’animateur pendant que l’assemblée générale se tenait, il a lancé toute une litanie à l’endroit des militants comme pour désavouer alors que le micro ne lui était pas donné de droit, mais pour déstabiliser.  Lorsque les choses sont allées plus loin, parce  qu’à ce moment certains militants qui se sont désolidarisés de lui avaient commencé à rejoindre leur domicile, insultant les députés, tout le  monde. Et puisque c’était un cas de récidive, ce n’est pas une fois, ce n’est pas deux fois, il n’ya pas  un seul responsable au niveau de la Direction Nationale que Mamadou Barry n’a pas insulté, y compris le président du parti, et puisqu’il ne nous est pas indispensable, on ne peut pas tolérer cette indiscipline dans le parti, on a préféré s’en séparer.

Tant qu’il faisait ces attaques dans les medias ou je ne sais par quel moyen, c’était gérable, mais venir provoquer un désordre au cours d’une assemblée  générale du parti où les militants sont là pour s’informer, pour prendre position sur des questions majeures, alors là  c’est une forme de déstabilisation. Quand ça s’adresse à un individu fut-il le président du parti, c’est gérable, mais quant à vouloir déstabiliser le parti lui-même, qui est une institution aujourd’hui dans ce pays, nous ne pouvons pas du tout tolérer cela. Et c’est en conséquence de ça que nous avons agi de cette manière.

M. Barry qui était jusque là membre du bureau exécutif soutient qu’il reste toujours membre du parti et que personne ne pourrait l’exclure de cette entité. Qu’en dites-vous ?

M. Barry doit bien savoir que le parti ne lui appartient pas, plus qu’il n’appartient à un autre membre de l’UFDG. C’est la Direction Nationale qui a la charge de gérer ce parti  aujourd’hui qui l’a sanctionné de cette façon-là. S’il pense qu’il a des droits de venir s’immiscer dans les affaires du groupe, on verra bien. Nous attendons qu’il vienne agir. Et il saura en ce moment là, si le parti a des répondants ou pas.

Votre parti, l’UFDG est secoué par un vent  de panique en son sein depuis la publication des résultats de l’élection présidentielle…

Non je rectifie, l’UFDG n’est pas du tout secoué, ni ébranlé. On ne l’aurait été que s’il s’agit d’une élection, mais nous ne le dirons jamais assez que c’était une mascarade. Si c’était une élection, ça ne nous aurait pas causé de problème, on aurait reconnu notre défaite. Mais dès lors qu’il ne s’agit pas d’une élection, mais au contraire d’une mascarade électorale, on ne peut pas se reconnaître dans la  défaite. C’est aussi simple que cela.

Mais de plus en plus des voix s’élèvent à l’intérieur du parti pour dénoncer la façon dont il est géré.…

Dans une structure organisée vous conviendrez avec moi que ce n’est pas la méthode.  J’assimile la méthode des frondeurs comme du terrorisme intellectuel. Ce n’est pas la méthode démocratique. Dans une structure démocratique, vous avancez votre vérité, les adversaires avancent les leurs, maintenant on voit de quel côté est la majorité. Cette vérité s’applique à tout le monde. La volonté d’une minorité ne peut s’imposer à une majorité. C’est la règle de la démocratie. Il faut s’y résoudre.  Maintenant ceux qui veulent nous influencer pensant qu’ils sont des illuminés, on aura la confrontation avec eux s’ils veulent. Mais l’UFDG n’appartient à aucun individu, ni même pas à un groupe d’individus.

Votre président est à Dakar nous apprend-on, quelles sont les raisons ?

Il est parti pour se reposer. Nous-mêmes l’avons conseillé, qu’au sortir d’un périple aussi difficile, comme le marathon qu’il a fait sur l’ensemble du territoire (plus de 5200 kilomètres), il était normal qu’il aille récupérer un peu de ses forces, parce que c’est un humain après tout.

 

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

 

 

Créé le 6 novembre 2015 18:13

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