Centrafrique : nouvelles accusations d’abus sexuels par des soldats français

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Des soldats de la force française Sangaris et des Casques bleus sont accusés d'avoir encouragé des actes zoophiles. Une enquête a été ouverte par les Nations unies et la France a promis de faire "toute la lumière".

L'opération Sangaris est à nouveau au cœur d'un nouveau scandale d'agressions sexuelles. Alors qu'une enquête vise déjà 14 soldats français de l'opération militaire française en Centrafrique après plusieurs accusations de viols et d'abus sexuels, de nouvelles révélations particulièrement sordides ont été dévoilées jeudi 31 mars par l'ONU.

Les autorités françaises ont été informées qu'une équipe des Nations unies avait reçu des rapports faisant état de soldats français de Sangaris qui auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d'une somme d'argent, selon un responsable de l'ONU à New York. Selon l'ONG AIDS-Free World, trois jeunes filles ont affirmé à un officier des Nations unies qu'elles avaient été déshabillées et attachées par un militaire de Sangaris dans un camp puis forcées d'avoir des relations sexuelles avec un chien. Ces faits "n'ont pas été confirmés", a néanmoins souligné le porte-parole de l'ONU Stephane Dujarric.

Des responsables de l'ONU ont pu interroger 108 victimes présumées d'abus sexuels, en "grande majorité" des mineures selon le porte-parole de l'ONU. Elles mettent en cause les soldats français mais aussi les contingents burundais et gabonais de la Minusca, la mission de l'ONU en Centrafrique, présents dans la région de Kémo entre 2013 et 2015.

– "Faire toute la lumière" –

Ces nouvelles révélations n'ont pas manqué de faire réagir. Alors que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon s'est dit "profondément choqué" par ces accusations, le Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Zeid Ra'ad Al Hussein, a déclaré prendre les dernières accusations, "dont certaines sont particulièrement odieuses, extrêmement au sérieux". "Les États auxquels appartiennent ces troupes doivent mettre un terme aux abus, punir leurs auteurs par des peines appropriées et empêcher d'autres violations", a-t-il encore indiqué. Selon lui, "le renvoi chez eux des soldats constitue une réponse tout à fait inadéquate à des actes tels que le viol de mineurs". Une enquête a été ouverte sur ces nouvelles accusations "révoltantes". 

La France a par ailleurs promis jeudi 31 mars de faire "toute la lumière" sur ces allégations. "Les cas d'abus et d'exploitation sexuels allégués sont particulièrement révoltants et odieux", a dénoncé l'ambassadeur français auprès des Nations unies François Delattre. "Il est clair que si les faits étaient établis, des sanctions disciplinaires exemplaires seraient prononcées, en complément de la réponse pénale" a-t-il assuré.

– "Une nette augmentation" d'abus sexuels –

Derrière ces déclarations fortes apparaît une organisation des Nations unies qui peine à agir face au problème endémique des abus perpétrés par ses Casques bleus. Un phénomène particulièrement aigu en Centrafrique. Le nombre d'abus sexuels qui auraient été commis par des Casques bleus a connu "une nette augmentation" en 2015 par rapport à l'année précédente, avec 69 cas, selon l'ONU. 

S'attaquant pour la première fois à ce fléau, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté avec difficulté le 11 mars une résolution qui prévoit de rapatrier des contingents entiers de Casques bleus en cas de soupçon de viols ou d'abus. Et pour la première fois, Stephane Dujarric a annoncé jeudi que l'ONU mènerait conjointement avec le Burundi et le Gabon l'enquête portant sur les dernières accusations de sévices.

 

Source: Actualités

Créé le 1 avril 2016 11:27

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