Cas des manifestations : Le camp de Cellou répond au Premier ministre Bah Oury…

CONAKRY- Alors que les Forces Vives de Guinée projettent des manifestations, le premier ministre a averti sur les risques de violences.
Du berger à la bergère, le camp de Cellou Dalein Diallo a répondu “sèchement” au chef du Gouvernement Bah Oury.

Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce vendredi 9 août 2024, le Conseiller Chargé de Communication du président de l’UFDG a tenu à rappeler au chef du Gouvernement que “manifester n’est pas un crime”.

« Dans le contexte actuel marqué par des crises multiformes aux conséquences imprévisibles, il est important que le Premier ministre revienne à la raison pour éviter à notre pays tout scénario catastrophe. Il faut rappeler à monsieur Bah que la manifestation n’est pas un crime. C’est un droit reconnu par toutes les lois supranationales ratifiées par la Guinée mais surtout par la charte de la transition élaborée et imposée aux guinéens par la junte dont il sert fièrement aujourd’hui. Dans cette charte, il est mentionné je cite : Aucune situation, aucune exception ne peut contraindre l’exercice des droits et des libertés. De ce point de vue, il est incompréhensible de justifier l’interdiction des manifestations avec des arguments insensés à l’égard du peuple souverain de Guinée », a réagi le conseiller en communication de Cellou Dalein Diallo.

Alors que le locataire du petit palais de la Colombe previent que ceux qui s’amusent avec la violence, la puissance publique ira jusqu’au bout, M. Konaté l’invite à prendre l’exemple sur la situation actuelle des anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé.

« Dire que la force publique va agir contre les manifestants, c’est du déjà vu et entendu. Je vais simplement inviter monsieur Bah à s’inspirer des anciens dignitaires qui se sont illustrés dans la répression, l’arrogance, le mépris, l’injustice et l’arbitraire. Aujourd’hui, ils sont tous victimes du système qu’ils ont créé et entretenu pour bâillonner le peuple », a-t-il fait observer.

Souleymane Souza Konaté rappelle que M. Bah Oury a été par le passé un des organisateurs des manifestations lorsque le pays s’est retrouvé dans une situation similaire à celle d’aujourd’hui.

« Monsieur Bah Oury était Président de la Commission d’organisation des manifestations qui ont conduit aux événements malheureux du 28 septembre 2009. Les velléités de confiscation du pouvoir et des libertés individuelles et collectives par le régime d’alors étaient à l’origine des manifestations. Aujourd’hui, le CNRD et le gouvernement de transition dont il est le premier ministre s’inscrivent dans la même logique », accuse ce collaborateur de Cellou Dalein Diallo.
A suivre !

Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
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