Cas des « disparus » de la tragédie du 1er décembre : Aicha Souaré, une maman désemparée interpelle l’Etat
NZÉRÉKORÉ-Aïcha Souaré, mère de famille, fait partie des nombreuses personnes affectées par la tragédie survenue au stade 03 avril de N’Zérékoré. Domiciliée au quartier Dorota dans la commune urbaine de N’Nzérékoré, cette dame affligée est à la recherche de sa fille qui était allée au stade avec sa petite sœur, pour suivre la finale qui opposait l’équipe de Nzérékoré à celle de Labé.
Mafata Sanoh âgée de 15 ans et élève de la 7ème année n’est plus revenue à la maison depuis le jour du drame. Sa sœur Mariam quant à elle a été retrouvée le lendemain à l’hôpital régional de N’Nzérékoré dans un état critique avant qu’elle ne soit évacuée sur Conakry pour des soins.
Depuis 10 jours, les parents de Mafata n’ont aucune nouvelle d’elle. Morte ou vivante, sa maman est dans l’impasse. “Le dimanche nuit, nous les avons cherchées en vain. Quand l’enfant blessée et l’hospitalisée, a repris conscience, elle a dit mon nom. Et puis elle a parlé de la grande mosquée de Dorota. Comme il y avait des pleurs ici, c’est ainsi que j’ai été localisée. Les gens sont venus m’informer, je suis allée la trouver à l’hôpital le lundi. Courant la journée, ils ont recommandé de l’envoyer à Conakry, puisqu’elle est touchée à la tête”, confie Aïcha Souaré en pleurant en silence.
“Nous sommes dans une profonde douleur. Notre fille, nous ne savons pas où elle est passée. Nous peinons à la retrouver morte ou vivante. La famille est dans cette impasse actuellement. L’enfant s’appelle Mafata Sanoh, âgée de 15 ans et élève de la 7ème année. Celle qui est à Conakry a été gravement blessée. Mais aujourd’hui, elle se porte plus ou moins bien”, ajoute la mère de famille.
Aïcha Souaré demande à l’État de l’aider à trouver sa fille et surtout d’ouvrir enquête sérieuse et approfondie pour situer les responsabilités de ce drame dans lequel au moins 56 personnes ont été tuées, selon un bilan du gouvernement de transition.
“Je demande au gouvernement de m’aider à retrouver mon enfant. Même si c’est son corps que je vois, cela va atténuer ma douleur. Mais si je ne vois ni son corps, ni son état si elle est blessée ou bien portant, alors qu’elle m’a quitté pour aller regarder un match de football sans retour, je ne peux pas supporter. Ils n’ont qu’à m’aider à voir mon enfant. En plus ils n’ont qu’à faire des enquêtes approfondies pour élucider les causes de cette tragédie”, demande cette mère de famille.
A suivre !
SAKOUVOGUI Paul Foromo
Correspondant Régional d’Afriacguinee.com
En Guinée Forestière
Tél. (00224) 628 80 17 43
Créé le 12 décembre 2024 15:45Nous vous proposons aussi
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