Cas d’Alpha Condé, transition : Akufo Addo envoie un nouveau message à la junte
NEW-YORK- Entre la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Comité national du rassemblement pour le développement, (CNRD, junte au pouvoir en Guinée, ndlr) le « bras de fer » est plus que jamais lancé.
Samedi 18 septembre, lendemain d’une visite tendue de deux chefs d’Etat de la CEDEAO à Conakry, venus lui signifier de vive voix les décisions prises par l’organisation sous-régionale contre la Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya a averti qu’il ne cédera à aune pression et que seule la volonté du peuple de Guinée compte à ses yeux.
Ce mercredi 22 septembre 2021, le président Ghanéen qui dirige la CEDEAO a de nouveau interpelé la junte militaire qui a renversé Alpha Condé le 05 septembre 2021. S’exprimant, à la tribune des Nations-Unies, à l’occasion de la 76ème assemblée générale de l’ONU, Nana Akuffo Addo, a réitéré l’ultimatum que de la CEDEAO a donné à la junte.
« La CEDEAO a donné à la Guinée six (6) mois pour la restauration de l’ordre constitutionnel et a demandé la libération immédiate du président Alpha Condé. Lors de ma visite à Conakry vendredi dernier, les chefs militaires ont manifesté leur volonté de procéder à sa libération imminente. Nous espérons qu'ils tiendront leur parole », a-t-il déclaré.
Alors que les putschistes ne lâchent rien, par rapport aux exigences et sanctions de la CEDEAO, M. Addo a réaffirmé son engagement sans réserve à maintenir la gouvernance démocratique, dans l’espace sous-régional.
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« C'est pourquoi la Guinée et le Mali, membres fondateurs de la Communauté, ont été suspendus au sein de l'organisation, en attendant la restauration d'une gouvernance démocratique. Nous avons salué le soutien des Nations Unies », a lancé le président en exercice de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO.
« Plus que jamais, nous devons défendre la démocratie et les droits de l'homme dans le monde. Au cours des vingt-quatre (24) derniers mois, nous avons été témoins d'agressions contre la Démocratie dans le monde, parfois même dans les pays développés pays où nous avions supposé qu'un consensus sur la forme de gouvernance démocratique avait été instaurée », relève Nana Akufo Addo alors que de son côté, le secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guteress déploré la flambée des coups d’Etat militaire, dans un contexte de désunion de la communauté internationale.
A suivre…
Africaguinee.com
Créé le 23 septembre 2021 02:01