Calendrier des Elections locales : l’opposition met à nue les ‘’mensonges’’ répétés de la CENI…

Dr Faya Millimono

CONAKRY-Le nouveau calendrier des élections locales proposé par la commission électorale nationale indépendante (CENI) suscite des réactions. Au sein de l’opposition, on met en exergue les nombreux reports de ces élections, avec à la clef, la violation répétée des accords politiques. Comme en illustre cette réaction à chaud de l’opposant Faya Milimono qui a mis à nue ce qu’il a qualifié de mensonges répétés de l’institution électorale.

Explications…

« Au-delà des accords qu’une telle aventure viole, rappelons lorsque le Pr Alpha Condé prenait service en 2011, le mandat des élus locaux était déjà expiré. Donc, nous étions déjà en arrière. A cette année,  on s’attendait à ce qu’il y ait des élections ; elles n’ont pas eu lieu. En 2012, il y a eu du combat, elles n’ont pas eu lieu, en 2013, ce fut la même chose. Mais avant les élections législatives de 2013, des accords ont prévu que les élections locales aient lieu au courant du premier trimestre de l’année 2014. Au courant du premier trimestre de cette année, on a entendu le porte-parole du gouvernement nier en bloc qu’un  accord ait été signé pour tenir les élections locales.  

Tout le long 2014, l’opposition a exigé en vain que les élections locales soient organisées. En 2015, la CENI nous a laissé croire que tout était mis en place pour organiser les élections locales et que tout ce qui restait, c’était l’impression des cartes d’électeurs. Conscient de cela, on a dit qu’on allait faire les élections locales avant les présidentielles. On  a suivi toute la comédie que chacun a jouée pour que les élections présidentielles précèdent les élections locales.

Quand on dit Démocratie, c’est à la base qu’elle doit s’enraciner. Malheureusement, nous ne comprenons pas ça de cette façon. En 2015, pour nous permettre d’aller aux élections présidentielles, un accord a encore été signé le 20 aout, qui prévoyait qu’avant la fin du premier semestre 2016 ; les élections locales allaient se tenir. Tout au long de ces cinq années on savait qu’il y avait ces obstacles d’ordre légal, réglementaire.

Et lors qu’en début d’année, le président du cadre du dialogue, le ministre de la Justice, Cheick Sacko, a rencontré les membres du comité de suivi avec tous les partenaires autour de la table, au sortir de là, il a dit au peuple de Guinée, qu’avant le 30 juin ces élections doivent être tenues. Lorsque le Premier ministre a pris fonction, l’un de ses premiers actes a été de rendre visite à la CENI. A l’occasion de cette visite, nous avons entendu, celui pour qui (Bakary Fofana, NDLR) la vérité est devenue un totem, affirmer devant les guinéens que le délai sera respecté. Il a suffi d’un week-end à Kindia, pour que tout cela soit remis en cause. Nous disons que la CENI a emprunté un mauvais chemin. Elle s’est déjà suffisamment décrédibilisée.

A chaque fois qu’on a parlé d’élections en Guinée, des budgets ont été votés. Mais jamais on ne nous a dit qu’un francs ait été retourné au trésor public même si les élections n’ont pas eu lieu. Le budget des élections locales en 2015, avait été presqu’utilisé presqu’à 90%, elles n’ont pas eu lieu. Cette année encore, on veut budgétiser la même chose pour s’avancer vers la non-tenue de ces élections ».

 

Propos recueillis par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 23 février 2016 08:44

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