Blaise Compaoré brise le silence: « J’ai quitté le pouvoir parce que l’intérêt supérieur du Burkina passe au dessus de tout… »

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YAMOUSSOUKRO-Sa réaction était attendue après sa chute. Elle est bien là. L’ex-président du Burkina Faso chassé du pouvoir par une grogne populaire ce vendredi 31 octobre,  a brisé le silence depuis la capitale économique ivoirienne où il s’est exilé avec sa femme, a appris Africaguinee.com.

Dans une déclaration qu’il a sorti ce samedi, le président déchu du Faso dit avoir décidé de quitter le Pouvoir face à la tragédie que courait mon pays. Il dit aussi accepter d’être l’agneau du sacrifice de l’union nationale des burkinabé.

‘’J’ai refusé de voir couler le sang de mes compatriotes, le sang des filles et fils du Burkina Faso’’, se justifie-t-il, précisant qu’il a quitté le pouvoir bien que ‘’Président démocratiquement élu, légal et légitime, en vertu du droit constitutionnel du Burkina Faso’’, pour sauvegarder les acquis de l’évolution démocratique et du progrès socio-économique de son pays.

‘’J’ai quitté le Pouvoir parce que l’intérêt supérieur du Burkina Faso passe au-dessus de tout y compris de ma personne’’, écrit-il.

Blaise Compaoré dit s’incliner devant la mémoire des morts occasionnés par cette crise qu’il a qualifié de sordide.

‘’Je voudrais à cet instant grave pour l’avenir de notre pays d’abord m’incliner devant la mémoire de tous les morts occasionnés par cette crise sordide’’, assène-t-il, remerciant les militants de son parti de ses collaborateurs etc.

‘’Je voudrais remercier les militants du CDP, mes collaborateurs, tous les Burkinabè, très nombreux qui ont continué, même dans l’épreuve, à me faire confiance et surtout ont su faire preuve de retenue.Je salue le courage de mes proches et partisans humiliés et dont les biens ont été pillés et incendiés.J’admire l’humilité de tous les Burkinabè qui sont restés attachés à la paix.Que tous demeurent en prière pour notre pays afin que de l’union sincère des cœurs pour que l’avenir des générations futures ne soit pas hypothéqué par cette crise.J’implore à cet instant les filles et les fils du Burkina Faso, en vertu des valeurs d’intégrité et de pardon qui régissent nos traditions, à s’unir comme un seul homme autour de l’intérêt supérieur du pays, pour que la paix et la démocratie règnent au plus vite’’, mentionne le président déchu.

J’accepte d’être l’agneau du sacrifice de l’union nationale…

‘’Je demande aux filles et fils du Faso de s’unir, même contre moi, pour que l’essentiel soit sauf.J’accepte s’il le faut d’être l’agneau du sacrifice de l’union nationale. Sauvez le pays, préservez-le. Je vous le demande de toutes mes forces’’, a annoté Blaise Compaoré.

Il dit être reconnaissant à la communauté internationale,  à la CEDEAO et à l’Union Africaine. ‘’Aux puissances étrangères notamment les USA et la France je dis ma reconnaissance.A l’Union Africaine, à la Cedeao je dis ma gratitude. Notre sous-région ouest africaine a plus que jamais besoin du soutien de la communauté internationale pour garantir son intégrité et la paix’’, a-t-il consigné insistant sur la nécessité ‘’absolue’’ de s’unir pour sauver son pays.

‘’Burkinabè de tous âges, unissez-vous, unissons-nous pour la patrie, pour que demain nos paroles fassent honte à nos actions.Enfin je pardonne sincèrement à tous et même à ceux-là qui ont failli et m’ont trahi. J’en appelle au pardon de tous.J’accepte d’avance toutes les vexations qui vous paraîtront nécessaires. Mais de grâce restez unis’’, a écrit Blaise Compaoré.

Arrivé au pouvoir par un putsch, Blaise Compaoré a dirigé son pays pendant 27 ans sans partage. Il a été chassé du pouvoir par une pression populaire qui s’opposait à son projet de modification de l’article 37 de la constitution. Une modification qui allait lui permettre de briguer un autre mandat après deux septennats et deux quinquennats.

L’ex président du Faso, Blaise Compaoré  a rendu sa démission ce vendredi 31 octobre laissant derrière lui un pays presqu’en ruine et fuyant vers la Côte d’Ivoire. Son pays est plus que jamais dans l’incertitude puisque l’opposition et la société civile refuse la confiscation du pouvoir par l’armée. Des négociations sont ouvertes à Ouagadougou entre les forces vives et l’armée.

Après 24 heures de confusion totale, le lieutenant-colonel YacouIsac Zida a été choisi samedi par l’état-major des armées pour diriger la transition militaire, au grand dam du Général Honoré Nabré qui avait annoncé dans les minutes qui ont suivi la démission de Blaise Compaoré, assurer les fonctions de chef de l’Etat.

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 3 novembre 2014 13:32

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