Bah Oury : « Il faut que le CNRD comprenne que la transition est un processus de partenariat…»

CONAKRY-Alors que la conduite du processus du retour à l’ordre constitutionnel continue de soulever des « interrogations », Bah Oury appelle les autorités de la transition à faire davantage preuve d’ouverture. Le leader de l’UDRG invite notamment le CNRD à intégrer le fait que la transition est un processus de partenariat.

Interrogé par Africaguinee.com, cet acteur politique indique qu’il est nécessaire de mettre en place des concertations régulières pour qu’à chaque étape, qu’on puisse corriger le tir si c’est nécessaire et mettre tous les acteurs au même niveau d’information. Bah Oury prévient que si ceci n’y est pas, il va de soi que cela va créer des frustrations et un instaurer climat délétère pouvant entraîner la confusion.

« Dans le contexte actuel de la transition guinéenne, il y a des acteurs politiques qui ne sont pas favorables à la conduite actuelle. Et de ce point de vue, tout ce qui est fait, est vu de manière négative. Par contre, nous autres qui sommes en phase avec le processus actuel, si nous ne nous sommes pas aussi bien informés, associés dans les démarches, cela veut dire que ceux qui ne sont pas partie prenante du processus actuel, vont se dire qu’ils ont eu raison sur nous autres. Et dans ce cadre, au lieu qu’on mobilise davantage les bonnes volontés et les esprits constructifs, il va de soi qu’ils vont se retrouver marginalisés et esseulés« , indique Bah Oury.

Lors de la 7ème session du comité permanent de suivi des résolutions du dialogue inclusif inter-guinéen, tenu le 18 octobre dernier, Dr Bernard Goumou a réitéré à l’endroit des acteurs socio-politiques l’engagement du gouvernement à tout mettre en œuvre pour favoriser le retour à l’ordre constitutionnel.

« Il faut que le CNRD prenne en compte que la transition est un processus de partenariat. Et ce partenariat doit être tel que l’ensemble des partenaires puissent être pris en compte et associés. Qui sont-ils? Le CNRD, le gouvernement et les acteurs politiques et sociaux. Et cela doit être fait de manière dynamique, sans pour autant qu’il ait trop d’ostracisme« , conseille Bah Oury.

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com