Audits en Guinée : El hadj Alsény Barry et Souleymane Kourouma dans le collimateur de l’inspection d’Etat…
CONAKRY- Plusieurs commerçants guinéens cités dans le rapport d’audit sur la Banque Centrale de la République de Guinée, dans l’acquisition de denrées alimentaires pour le mois de Ramadan en 2007 ont été auditionnés par l’Inspection d’Etat, a appris Africaguinee.com.
La Société Africaine pour le Commerce (SAFRICOM) d’El-hadj Alsény Barry, la Société Hamana de Mohamed Kourouma sont dans les viseurs de l’inspection d’Etat. Toutes ces sociétés sont spécialisées dans les importations des denrées de première nécessité. Selon le rapport d’audit, elles restent devoir à l’Etat respectivement 22.112.737.960 GNF (SAFRICOM) et 1.712.600.000GNF (HAMANA). En 2007, ces sociétés auraient contracté des dettes auprès de l’Etat guinéen pour faciliter l’accès aux populations des denrées de premières nécessités pendant le mois de Ramadan.
Sur ce contrat conclu, Hamana et Safricom devraient verser sur un compte de la Banque Centrale les produits de ventes pour le bouclage de l’opération.
‘’ Ils devaient rembourser au fur et à mesure qu’ils vendaient, dans un compte. Pendant cinq ans, rien à été demandé à ces commerçants. La créance est là, ils ont reconnu son existence’’, a confié à Africaguinee.com, l‘inspecteur d’Etat Massoud Thiam.
Avec les balbutiements qu’a connus la Guinée entre 2007-2010, ces sociétés auraient arrêté le payement. Mais aujourd’hui avec la relance des audits, l’inspection d’Etat les a convoqué pour voir dans quelles mesures ces créances devraient être payées. Interrogé, l’inspecteur d’Etat, Massoud Oumar Thiam explique.
‘’Il y a des personnes qui ne sont pas dans des positions financières leur permettant d’exécuter nos instructions à 100%. Alors à pareille circonstance, on essaye de nous mettre en contact avec l’agent judiciaire pour qu’un échéancier soit trouvé. Mais de s’assurer aussi qu’une part importante du montant dû est versée. Comme ça le reste peut être étalé sur plusieurs mois’’, explique-t-il, ajoutant que leur rôle n’est pas d’ « étrangler » les commerçant.
Un exercice difficile…
C’est un exercice qui n’est pas très facile, déclare Massoud Omar Thiam. ‘’La loi nous donne la possibilité même de maintenir quelqu’un en détention, mais nous faisons en sorte que l’opérateur ne soit pas écrasé’’, indique l’inspecteur d’Etat.
Affaire à suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 18 août 2014 20:31
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