Attaque à Nassouroulaye : « les agresseurs sont venus armés de coupe-coupe… » (témoins)
CONAKRY-Certains habitants du quartier Nassouroulaye, dans commune de Ratoma, ont passé une nuit cauchemardesque hier vendredi 8 novembre 2024. Des jeunes venus d’ailleurs ont semé la terreur dans cette ce quartier. Les assaillants ont causé des dégâts matériels très importants : des motos emportées, des téléphones volés, des véhicules caillassés et au moins deux blessés graves qui sont actuellement à l’hôpital pour des soins. Un climat d’incertitude régnait sur les lieux où un reporter d’Africaguinee.com s’est rendu ce samedi 9 novembre 2024.
Rencontré, Bah Thierno Younoussa, le chef de quartier de Nassouroulaye, explique les circonstances dans lesquelles il a appris cette agression. Selon lui, ces jeunes sont venus se venger de la mort de leur ami, décédé il y a quelques jours dans ce quartier de Nassouroulaye.
« Ce matin, le président de la jeunesse m’a appelé parce qu’hier soir, au moment des faits, je dormais. Il m’a informé qu’il y avait eu des incidents dans le quartier Nassouroulaye, où des jeunes venus de Koloma Soloprimo s’étaient attaqués à des citoyens qui étaient en train de préparer le thé. Selon les jeunes agresseurs, un de leurs amis avait été tué ici. D’après les informations que j’ai reçues, ce dernier était venu pour retirer la moto d’une autre personne.
Dans cette bagarre, il s’est cogné la tête contre un poteau électrique. Il est tombé avant de mourir sur place. Ses amis sont alors allés dire qu’il s’agissait d’un accident. Hier, ce groupe proche du défunt, est venu aux environs de 23 heures, pour soi-disant pour venger sa mort.
Alors, il y a beaucoup de dégâts : deux motos ont été emportées, des pare-brise de véhicules ont été cassés, et dans cette bagarre, deux jeunes ont été blessés. L’un a été poignardé et celui-ci faisait partie des agresseurs. Il y a eu un autre jeune qui a reçu des coups de machette dans le dos et qui faisait partie des gens qui ont été agressés.
Le matin, nous avons envoyé les blessés dans un centre de santé pour des soins. Ensuite, je suis allé au commissariat central de Kaporo. Les policiers m’ont donné deux papiers pour envoyer les blessés à l’hôpital Ignace Deen. J’ai demandé qu’on leur fasse une radiographie, car avant tout, il faut sauver des vies. Donc, après cela, nous saurons pourquoi ils sont venus semer cet incident malheureux. Le jeune qui a été tué est de Koloma. L’acte s’est passé il y a quelques jours ici, à Nassouroulaye« , a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « Vous avez vu l’attroupement de la jeunesse de notre quartier qui était là depuis un moment. Ils disent qu’ils vont se venger, mais nous leur avons demandé de se calmer pour trouver une solution à ce problème. Comme l’autorité et les services de sécurité sont informés de la situation, nous leur avons dit de nous laisser gérer la situation en traitant les blessés d’abord. Après, on va transférer l’affaire au commissariat qui va faire ses investigations. Le jeune assaillant qui est blessé et qui est à l’hôpital pourra nous aider à mettre la main sur les autres qui sont venus commettre des troubles dans notre quartier « , inique le chef de quartier.
Diallo Djibril, habitant dans le quartier Nassouroulaye, a été victime de cette agression. Il revient sur sa mésaventure : « Hier, aux environs de 23 heures, quand je suis rentré du travail, j’ai trouvé des jeunes assis chez moi en train de faire le thé. Quelques minutes après, je suis rentré dans ma chambre. C’est à ce moment-là que des jeunes sont venus brusquement de Koloma pour agresser ceux qui étaient chez moi. Ils ont pris mes téléphones et mon argent (100 dollars) que j’avais mis derrière mes téléphones. Ils ont blessé des gens avant de casser les vitres des voitures. Nous avons donc mené des démarches pour appeler la police afin qu’elle puisse intervenir, mais c’est seulement après que les agresseurs soient partis qu’un pick-up de la BAC est venu« , a-t-il dit.
Ramatoulaye Bah, une autre habitante, lance un appel aux autorités guinéennes et surtout au ministère de la Sécurité. « Hier soir, nous n’avons pas pu dormir tellement que nous avions la peur dans le ventre. Ces agresseurs sont venus armés de coupe-coupe et de machettes. Ils ont fait ce qu’ils avaient à faire et sont repartis sans que la police n’intervienne. Donc, je profite de cette occasion pour lancer un appel aux autorités guinéennes, surtout au niveau du ministère de la Sécurité, pour qu’elles viennent nous sécuriser. Nous vivons dans une insécurité totale dans ces quartiers« , a-t-elle lancé.
Mamadou Yaya Bah
Pour Africaguinee.com
Créé le 9 novembre 2024 18:49Nous vous proposons aussi
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