Assemblée Nationale : Pourquoi l’opposition a accepté de siéger ?

Aboubacar Sylla, porte-parole de l'opposition guinéenne

CONAKRY- Le porte-parole de l’opposition guinéenne, Aboubacar Sylla élu sous la bannière de l’UFDG estime que les conséquences auraient été ‘’dramatiques’’ pour  l’opposition si elle refusait de siéger au parlement, a appris Africaguinee.com.

 Pour le leader de l’Union des Forces du changement (UFC), si l’opposition guinéenne avait opté pour la politique de la chaise vide, elle aurait subit la rigueur de certaines lois  qui seraient appliquées sur elle sans défense.

« On aurait eu aucune possibilité en tant qu’opposition d’intervenir dans le débat politique. Et, on aurait pu subir les rigueurs de certaines lois, qui seraient appliquées à nous. Et qu’on n’aurait pas pu rejeter parce que le cadre légal permettrait au gouvernement d’avoir certaines attitudes », soutient Aboubacar Sylla sur les ondes de lynx Fm.

Parlant de l’importance de la présence de l’opposition au parlement, Aboubacar Sylla pense que cet acte n’est pas quelque chose qui puisse être favorable à Alpha condé.  Leur présence, dit-il,  à l’Assemblé Nationale fait qu’aucune loi organique ne peut être votée sans  l’avale de l’opposition. Et, même les lois ordinaires  font l’objet d’un débat, ajoute-t-il. 

« Admettons qu’on  participe à l’élection et qu’on refuse de siéger,  qu’est-ce qui allait se passer ? Les lois organiques qui fixent la composition et le fonctionnement des institutions républicaines qui sont des lois qui ne peuvent êtres votées qu’à la majorité des 2/3  non pas des députés présents, mais les députés composants l’Assemblé Nationale. Et nous avons eu les 2/3 des députés en tant qu’opposants, le pouvoir  n’aurait pas pu voter la moindre loi organique. Donc il aurait eu de statuquo… si l’opposition avait refusé de siéger à l’Assemblée Nationale, il n’y aurait jamais eu de Haute autorité de la communication (HAC), de Cour des Comptes, ni d’autorité de haut conseil des collectivités locales. Il n’y aurait pas eu de l’Autorité de Défense des Droits de l’Homme pendant les trois ans restant du mandat du professeur  Alpha.  Il serait extrêmement grave dans  la démocratie du pays’’, martèle-t-il.

Poursuivant, il précise qu’il pourrait être avantageux aussi pour la mouvance si les députés de l’opposition refusaient  de siéger.  Parce que, dit t-il,  toutes ces institutions Républicaines seraient aujourd’hui à la solde du pouvoir qui les manipulerait comme il entend.

 

Fatoumata Keïta

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 15

Créé le 1 mai 2014 13:19

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