Assemblée Nationale guinéenne : La question de ‘’Roundés’’ et de ‘’Manding Djallon’’ s’invite dans les débats…

Alhassane Condé, Ministre de l'administration du territoire et de la décentralisation

CONAKRY-Est-ce que les élections présidentielles auront lieu en 2015 ? Pourquoi agréer des Associations de manding-Djallon et de Rundés ? Kassa relève de quelle préfecture ? Voilà autant d’interrogations que les élus du peuple ont posées au ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation à l’Assemblée Nationale, a constaté sur place Africaguinee.com.

Le défilé des ministres dans le cadre du Programme définitif de présentation des politiques et budgets sectoriels par les membres du gouvernement se poursuit  à l’hémicycle. Ce vendredi c’est Alhassane Condé, ministre de la décentralisation qui était  devant les élus du peuple.

Dans son exposé liminaire devant les  députés, Alhassane Condé a passé en revue les grands axes de la vision stratégique de son département. Il a entre autres cité l’appui technique de son département à l’organisation des futures élections, la construction d’une véritable administration territoriale de développement, le renforcement de la décentralisation et de la gouvernance locale, la mise en place d’une assistance humanitaire efficace, la matérialisation et la sécurisation des frontières.

Pour ce qui est du projet de budget 2015, il est dit-il, arrêté à 402. 123. 135. 000 GNF contre 448.069. 384. 000 GNF, soit une diminution de 10. 25%. Cette coupe budgétaire, déclare le ministre Alhassane Condé, aura un impact négatif sur le fonctionnement correct des services centraux  et déconcentrés de son département.

Ce ministre qui était attendu de pieds fermes surtout par les députés de l’opposition est rentré avec une besace remplie de questions auxquelles il devra apporter des réponses dans les  prochains jours.

‘’Quelles sont les raisons du remplacement des sous-préfets civils par des militaires en région forestière ? Quel est le rôle des délégations spéciales et le temps imparti pour leur durée ?’’, interroge honorable Jean Marc Téliano 

 ‘’Pourquoi le dialogue a été rompu entre la CENI et les acteurs politiques ?’’, assène Aliou Condé.  ‘’Pourquoi les élections locales n’ont toujours pas lieux pour remplacer les délégations spéciales imposées depuis 2011 ?’’, relance Aboubacar Soumah.  

‘’Nous voulons être situés sur l’évolution du dialogue politique guinéen tenu en juillet dernier.  Le retard dans l’organisation des élections communales, qui amène une situation inédite dans le pays où toute l’administration décentralisée est nommée par l’exécutif. Est-ce qu’il n’y a pas une solution intermédiaire qui puisse concilier l’urgence dans  la légalité et la légitimité ?’’, questionne le  député, avant de proposer : ‘’Nous voudrions que les présidents des délégations spéciales soient désormais le député uninominale de la circonscription et que les conseillers communales soient constitués à la proportionnelle sur la base du résultat des listes des dernières élections législatives’’, formule honorable Aboubacar Sylla. ‘’Quelles sont vos relations avec la CENI ?’’, rajoute-t-il.

‘’Quels sont les fondements légaux des actes règlementaires pris par votre département pour agréer les associations dites du Manding Djallon et des Rundés ? ‘’, enfonce pour sa part honorable Abdoulaye Diouma Diallo. ‘’En tant que ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, quelles appréciations faites-vous sur des maires qui sont élus depuis 2005 et qui continuent à exercer encore ?’’, questionne Honorable Jamesdine Baldé.

‘’L’article 34 de la constitution supprime  les  gouvernorats dans l’organisation territoriale de la République de Guinée. Pourquoi continue-t-on à nommer les gouverneurs ?’’, bondit honorable Kony Kourouma. ‘’La sous-préfecture de Kassa relève de quelle préfecture ?’’, décharge Fodé Oussou  Fofana, qui poursuit : ‘’je vous prie d’expliquer au gouverneur de la ville de Conakry ses prérogatives’’.

 ‘’Il n’est pas normal et il est inadmissible que des préfets soient séquestrés, des sous-préfets battus et qu’on dise qu’on est dans une République. Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités’’, observe honorable Mamady Diawara, qui laisse entendre qu’entre l’injustice et le désordre, il faut choisir le premier.   

‘’Est-ce les élections présidentielles auront lieu en 2015 ? Si jamais elles ne se tiennent pas quelle sera l’alternative puisque la constitution n’a pas prévu Ebola ?’’, interroge Sékou Benna Camara.

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224) 655 31 11 12

Créé le 22 novembre 2014 00:03

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