Application de l’Accord tripartie : Les choses sérieuses commencent pour le secteur privé…

CONAKRY-Le 15 novembre 2023, un protocole d’accord tripartite a été signé entre les centrales syndicales, le gouvernement et le patronat. Dans le cadre de la mise en œuvre dudit accord dans son volet « secteur privé », patronat et syndicat se sont retrouvés ce mercredi 13 décembre 2023, pour plancher sur la question. Après de longues heures de huis-clos, les deux camps ont décidé, d’ici au 31 mars 2024, de terminer l’élaboration des conventions collectives, de négocier les salaires au niveau du secteur privé en Guinée. Abdoulaye Camara, secrétaire général de l’USTG explique :

« Nous nous sommes réunis pour faire un calendrier de toutes ces activités qui doivent être menées par les deux parties. Nous nous séparons aujourd’hui pour reprendre la semaine prochaine, car on doit désigner les membres de la commission indépendante permanente et de concertation au niveau du secteur privé et mixte. Comme vous le savez, le secteur privé emploi beaucoup plus de travailleurs que l’État. Quand vous prenez l’ensemble du secteur privé, nous avons également identifié 26 secteurs pour lesquels nous devons élaborer des conventions collectives. Donc, c’est ce qui a été discuté pour cette première session bipartite Patronat et syndicat guinéen.

Nous allons désigner des membres de la commission indépendante permanente de concertation la semaine prochaine et nous allons faire l’ouverture officielle. Quand vous prenez la convention des mines et carrières, ils ont déjà commencé les négociations. Aujourd’hui, ils ont traité tous les autres points. Il ne reste qu’un seul point qui concerne les salaires des ouvriers, les techniciens supérieurs et des cadres dans le domaine des mines. Donc, cette dynamique doit continuer pour nous permettre d’élaborer et de réviser les conventions collectives« , explique Abdoulaye Camara, secrétaire général de l’USTG, ajoutant que le syndicat doit être en harmonie avec le patronat guinéen.

Suite à cette rencontre, une commission de suivi et d’évaluation sera mise en place  qui devra accueillir très bientôt les deux parties. Il sera question de discuter des conventions collectives par activité et branche, élargie aux grilles de salaire.

« Il y a eu la plateforme de revendication de treize (13) centrales syndicales. Ce qui a abouti dernièrement à la signature d’un protocole pour revalorisation des conditions de vie des travailleurs. Alors nous nous sommes dit que nous ne pouvons pas participer parce que nous sommes privés et on ne devrait pas se retrouver sur la même plateforme. C’est partir de là sur que gouvernement a souhaité que nous dotions les travailleurs d’une convention collective d’ici fin mars. À partir de ce moment…il fallait donc que nous nous retrouvions pour commencer à meubler cette plateforme. C’est pourquoi il aura les membres qui vont être au sommet pour les validations », indique Ansoumane Kaba, président de la Confédération générale des entreprises de Guinée(CGE-GUI).

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com