Appel au « coup d’Etat » : vers un mandat d’arrêt contre Alpha Condé ?

CONAKRY-Le Gouvernement envisagerait-il d’émettre un mandat d’arrêt contre l’ancien président Alpha Condé ? Interrogé ce mercredi 29 janvier 2025 lors d’une conférence de presse, le porte-parole du Gouvernement a répondu de façon « nuancée ». Ousmane Gaoual Diallo déclare qu’il appartiendra au parquet d’apprécier.
« Je ne sais pas ce que la justice va faire. Je n’ai pas connaissance de mandats d’arrêt, mais en tous les cas, il est important de rappeler les infractions qui sont associées aux déclarations des intéressés. Il n’y a pas qu’un leader politique. Il y en a eu plusieurs qui ont fait des déclarations qui peuvent tomber sur le coup. Après, le parquet apprécie, s’il poursuit ou ne poursuit pas. Mais ce n’est pas systématiquement la poursuite qui est le résultat (recherché). C’est surtout rappeler aux gens leur responsabilité… Après, la récidive, c’est autre chose », a laissé entendre Ousmane Gaoual Diallo.
En début janvier, veille de la manifestation des forces vives contre le glissement du calendrier de la transition, l’ancien président Alpha Condé avait lancé des appels jugés « subversifs ». Ce mercredi 29 janvier 2025, le porte-parole du Gouvernement a dit qu’il n’y a pas qu’un seul chef de parti qui a fait ces types de déclarations.
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« Il y a eu des déclarations antérieures. Mais récemment, elles sont devenues plus violentes. Ce qu’on a rappelé, c’est toujours la loi qui est très importante. Je vous invite à regarder l’article 24 de la charte des partis politiques qui parle spécifiquement de ce type de déclarations (…). Quand on crée un parti politique, on ne le crée pas pour soi. On crée un parti pour faire avancer le pays, pour que le parti puisse participer à la gouvernance. Lorsque vous n’avez pas le pouvoir, il n’est pas de votre devoir de dire que tout doit être détruit. Comme je ne suis pas président, il faut que la Guinée brûle.
C’est une manière un peu restrictive de la pensée que de croire qu’un parti politique va fonctionner comme ça. Il y a plusieurs niveaux d’exercice du pouvoir dans un pays. Il faut faire attention. Il y a les déclarations que le militant peut porter. La portée et sa gravité ne sont pas les mêmes lorsque c’est dit par les premiers responsables des partis politiques. C’est très important », a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.
Depuis le 31 décembre dernier, les forces vives disent qu’elles ne reconnaissent plus les autorités de la Transition. Une position qu’elles ont réitérées à maintes reprises. Le porte-parole du Gouvernement prévient que cette posture a des conséquences.
« Lorsqu’on dit qu’on ne reconnaît pas l’État, ça veut dire quoi ? On s’auto-dissout. On s’auto-dissout parce que, de toute façon, le papier qui vous donne le droit d’exercer en tant que parti politique, ça reste toujours un État. Ça reste toujours un gouvernement. C’est toujours les institutions. Si vous dites que vous ne reconnaissez rien de tout ça, vous avez déclaré votre auto-dissolution », a-t-il martelé.
A suivre !
Africaguinee.com
Créé le 29 janvier 2025 21:22Nous vous proposons aussi
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